{"id":12531,"date":"2025-10-07T12:30:34","date_gmt":"2025-10-07T12:30:34","guid":{"rendered":"https:\/\/www.coinspeaker.com\/fr\/?p=12531"},"modified":"2025-10-07T12:31:13","modified_gmt":"2025-10-07T12:31:13","slug":"regulation-crypto-europe","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/www.coinspeaker.com\/fr\/regulation-crypto-europe\/","title":{"rendered":"R\u00e9gulation crypto : l\u2019UE d\u00e9voile son plan pour dominer le march\u00e9 mondial"},"content":{"rendered":"
Lors d\u2019une interview accord\u00e9e au Financial Times,<\/a> Verena Ross a \u00e9t\u00e9 clair. Le r\u00e9gime actuel bas\u00e9 sur MiCa (r\u00e8glementation europ\u00e9enne des march\u00e9s des cryptoactifs) fait face \u00e0 des d\u00e9faillances majeures.<\/p>\n En effet, MiCa, entr\u00e9 en vigueur fin 2024, impose que les licences de cryptomonnaies soient d\u00e9livr\u00e9es par chaque \u00c9tat membre. Ce syst\u00e8me, qui laisse 27 autorit\u00e9s nationales g\u00e9rer de mani\u00e8re ind\u00e9pendante, cr\u00e9e des inefficacit\u00e9s. De plus, chaque pays interpr\u00e8te chacun \u00e0 sa mani\u00e8re l\u2019octroi de cette licence, outre les co\u00fbts superflus et ressources.<\/p>\n Pour Ross, centraliser cette supervision au niveau de l\u2019AEMF (commun\u00e9ment appel\u00e9 ESMA) permettrait d\u2019unifier les r\u00e8gles et de s\u00e9curiser le march\u00e9. En sus, elle renforcera la protection des investisseurs \u00e0 travers toute l\u2019Europe.<\/p>\n Cette id\u00e9e ne sort pas de nulle part. Une proposition conjointe a \u00e9t\u00e9 port\u00e9e par les r\u00e9gulateurs de la France, de l\u2019Italie et de l\u2019Autriche. Ces 3 pays d\u00e9noncent la fragmentation qui affaiblit la r\u00e9gulation crypto en Europe.<\/p>\n Ils demandent ainsi un transfert de pouvoirs de surveillance vers l\u2019AEMF, afin de construire un march\u00e9 des capitaux plus int\u00e9gr\u00e9 et comp\u00e9titif. Ils pointent notamment du doigt les disparit\u00e9s dans l\u2019application du r\u00e8glement d\u2019un pays \u00e0 l\u2019autre.<\/p>\n Par ailleurs, cette centralisation permettrait \u00e9galement \u00e0 l\u2019Europe de peser dans la gouvernance mondiale des crypto-monnaies. \u00c0 l\u2019heure o\u00f9 d\u2019autres grandes puissances comme les \u00c9tats-Unis pr\u00e9voit de devenir la capitale mondiale du Bitcoin<\/a> avec l\u2019appui de son pr\u00e9sident.<\/p>\n <\/p>\n Malgr\u00e9 les avantages annonc\u00e9s, la supervision centralis\u00e9e par l\u2019AEMF<\/a> rencontre une forte opposition. Des \u00c9tats comme Malte, qui a fait de la r\u00e9gulation crypto un pilier \u00e9conomique, craignent une perte d\u2019autonomie.<\/p>\n En revanche, la France de son c\u00f4t\u00e9 pousse fort pour aller de l’avant. Elle est m\u00eame all\u00e9e jusqu\u2019\u00e0 menacer de bloquer le m\u00e9canisme de \u00ab passeport europ\u00e9en \u00bb. Il s\u2019agit d\u2019une disposition-cl\u00e9 de MiCa qui permet \u00e0 une entreprise titulaire d\u2019une licence dans un pays membre d\u2019op\u00e9rer librement dans les autres.<\/p>\n Parall\u00e8lement, cette r\u00e9sistance r\u00e9v\u00e8le des tensions dans d\u2019autres pays membres aux secteurs financiers. On y trouve Luxembourg, et l\u2019Irlande qui restent prudents, ne souhaitant pas perdre le contr\u00f4le de r\u00e9gulations strat\u00e9giques des cryptomonnaies.<\/p>\n Toutefois, la pression exerc\u00e9e par Paris, Rome et Vienne t\u00e9moigne d\u2019une volont\u00e9 croissante de d\u00e9passer ces blocages pour \u00e9viter les failles du syst\u00e8me actuel.<\/p>\n Si la r\u00e9forme est adopt\u00e9e, elle place l\u2019Union europ\u00e9enne en v\u00e9ritable pionni\u00e8re mondiale de la r\u00e9gulation crypto. D\u2019autant plus que le march\u00e9 cryptographique continue d\u2019exploser avec le Bitcoin qui a r\u00e9cemment d\u00e9pass\u00e9 les 125.000 $<\/a>. Ainsi, en combinant rigueur, protection et innovation, l\u2019UE aurait les cl\u00e9s pour renforcer la confiance des investisseurs.<\/p>\n Face \u00e0 la situation, un porte-parole chez l\u2019AEMF \u00e9voque un point de vue qui clash les pays alertant. Il a fermement rejet\u00e9 l\u2019id\u00e9e de donner \u00e0 elle seule le contr\u00f4le direct sur les grandes bo\u00eetes crypto. L\u2019AEMF admet que les r\u00e8gles ne sont pas appliqu\u00e9es de la m\u00eame fa\u00e7on partout, mais rappelle qu\u2019elle ne peut pas faire autrement en raison de la loi actuelle.<\/p>\n Rappelons que dans un rapport en 2024, le r\u00e9gulateur a reconnu qu\u2019on pourrait revoir pour renforcer la supervision europ\u00e9enne. Par contre, il a affirm\u00e9 que \u00e7a demanderait un grand travail l\u00e9gislatif. Pour l\u2019instant, la loi MiCa reste donc appliqu\u00e9e par chaque pays membre.<\/p>\n \u00c0 titre de rappel, l\u2019Union europ\u00e9enne pourrait \u00e9galement durcir sa position face \u00e0 la Russie en \u00e9tendant ses sanctions au secteur des cryptomonnaies. En effet, Bruxelles vise le stable coin adoss\u00e9 au rouble<\/a> devenu un acteur majeur du march\u00e9.<\/p>\n <\/p>\n \u00c0 lire aussi :<\/p>\n
<\/p>\nUne r\u00e9sistance face \u00e0 la nouvelle r\u00e9forme<\/h2>\n
Un rejet en avance par l\u2019AEMF\u00a0?<\/h2>\n
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