{"id":14266,"date":"2025-10-22T15:37:08","date_gmt":"2025-10-22T15:37:08","guid":{"rendered":"https:\/\/www.coinspeaker.com\/fr\/?p=14266"},"modified":"2025-10-22T15:37:08","modified_gmt":"2025-10-22T15:37:08","slug":"japon-banques-bientot-autorisees-detenir-negocier-cryptos","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/www.coinspeaker.com\/fr\/japon-banques-bientot-autorisees-detenir-negocier-cryptos\/","title":{"rendered":"Japon : les banques bient\u00f4t autoris\u00e9es \u00e0 d\u00e9tenir et n\u00e9gocier des cryptos"},"content":{"rendered":"
Jusqu\u2019\u00e0 pr\u00e9sent, la fronti\u00e8re entre cryptomonnaies et banques traditionnelles \u00e9tait bien d\u00e9limit\u00e9e. Les banques japonaises<\/a>\u00a0\u00e9taient pratiquement exclues de l\u2019univers des cryptos<\/strong>.<\/p>\n En effet, il leur \u00e9tait interdit d\u2019acheter des cryptomonnaies \u00e0 titre d\u2019investissement ou de les proposer \u00e0 leur client. Une telle prudence s\u2019expliquait par les risques li\u00e9s \u00e0 la volatilit\u00e9 et \u00e0 la stabilit\u00e9 financi\u00e8re.<\/p>\n Cependant, la situation semble changer<\/a> selon plusieurs m\u00e9dias, dont le quotidien japonais Yomiuri Shimbun. On apprend que la FSA envisagerait d\u2019autoriser les banques \u00e0 acheter et \u00e0 d\u00e9tenir des cryptos<\/strong>. Celles-ci pourraient m\u00eame agir en tant qu\u2019op\u00e9rateurs d\u2019\u00e9changes d\u2019actifs num\u00e9riques.<\/p>\n Concr\u00e8tement, le plan pr\u00e9voit que les banques puissent traiter les cryptomonnaies \u00ab comme des actions ou des obligations \u00bb, sous r\u00e9serve de garde\u2010fous sp\u00e9cifiques. Les mesures envisag\u00e9es comprennent des limites d\u2019exposition<\/strong> pour les banques, des provisions de capital additionnel et des stress tests pour r\u00e9sister aux fortes fluctuations de prix. <\/span><\/p>\n Cela repr\u00e9senterait un pas \u00e9norme<\/strong> dans l\u2019int\u00e9gration des cryptomonnaies dans le syst\u00e8me financier traditionnel.<\/p>\n Ce changement de cap s\u2019explique par deux raisons. Tout d\u2019abord, le Japon veut rester comp\u00e9titif<\/strong> dans la course mondiale \u00e0 l\u2019innovation financi\u00e8re. Les \u00c9tats-Unis, l\u2019Europe et certains pays asiatiques sont en train de changer leurs r\u00e9glementations li\u00e9es aux cryptos. Le Japon ne souhaite pas rester \u00e0 la tra\u00eene.<\/p>\n Ensuite, le contexte \u00e9conomique japonais n\u2019est pas \u00e0 son meilleur jour. Le pays affiche un ratio dette\/PIB parmi les plus \u00e9lev\u00e9s au monde. Il explore ainsi tous les leviers possibles pour stimuler sa croissance<\/strong> et diversifier ses march\u00e9s financiers.<\/p>\n Ce revirement ne se fait pas sans prudence<\/strong>. La FSA insiste sur la n\u00e9cessit\u00e9 de prot\u00e9ger les investisseurs particuliers et de pr\u00e9venir les effets de levier excessifs. L\u2019agence gouvernementale veut aussi \u00e9viter que les actifs \u00e0 fort risque fragilisent les bilans bancaires.<\/p>\n En outre, la FSA<\/a> semble vouloir que les banques et leurs filiales \u00ab soci\u00e9t\u00e9s de valeurs mobili\u00e8res \u00bb soient bien encadr\u00e9es avant d\u2019offrir des services de cryptos \u00e0 grande \u00e9chelle.<\/p>\n Quel sera l\u2019impact d\u2019une telle mesure ? Le march\u00e9 des cryptos a r\u00e9agi positivement, avec un regain d\u2019int\u00e9r\u00eat pour les actifs num\u00e9riques<\/strong> au Japon, et plus particuli\u00e8rement pour le Bitcoin.<\/p>\n Des fintechs et des exchanges sp\u00e9cialis\u00e9s dominent aujourd’hui le march\u00e9 japonais. Si la r\u00e9forme se met en place, le nombre d\u2019acteurs institutionnels pourrait consid\u00e9rablement augmenter.<\/p>\n Autre cons\u00e9quence\u00a0positive : avec un encadrement r\u00e9glementaire plus strict et transparent, la confiance des investisseurs<\/strong> se verrait renforcer.<\/p>\n Cela n\u2019emp\u00eache pas que des zones d\u2019ombre persistent. Aucune date pr\u00e9cise<\/strong> de mise en \u0153uvre n\u2019a encore \u00e9t\u00e9 d\u00e9cid\u00e9e, ou en tout cas communiqu\u00e9e. Des consultations entre la FSA et le Financial System Council, un organe consultatif du Premier ministre, mais aussi avec d\u2019autres autorit\u00e9s, doivent encore se tenir. L\u2019avenir de la r\u00e9glementation d\u00e9pendra de ces discussions.<\/p>\n Les r\u00e9percussions positives d\u2019une telle r\u00e9forme pourraient aussi se faire attendre. Dans un premier temps, il semblerait plut\u00f4t que les contraintes de prudence limitent l\u2019ampleur de l\u2019engagement<\/strong> des banques.<\/p>\n Finalement, le Japon s\u2019appr\u00eate potentiellement \u00e0 relever un d\u00e9fi de taille : faire passer les cryptomonnaies vers le menu standard des institutions bancaires<\/strong>. Si ce changement a lieu, cela pourrait indiquer que les actifs num\u00e9riques tendent \u00e0 se rapprocher fortement du c\u0153ur du syst\u00e8me financier classique.<\/p>\n \u00c0 lire aussi :<\/p>\n<\/p>\n
Nouvelle r\u00e9forme\u00a0: entre prudence et patience <\/strong><\/h2>\n
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