{"id":17433,"date":"2025-11-18T18:32:51","date_gmt":"2025-11-18T18:32:51","guid":{"rendered":"https:\/\/www.coinspeaker.com\/fr\/?p=17433"},"modified":"2025-11-18T18:33:35","modified_gmt":"2025-11-18T18:33:35","slug":"mastercard-polygon-aliases","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/www.coinspeaker.com\/fr\/mastercard-polygon-aliases\/","title":{"rendered":"Mastercard int\u00e8gre Polygon pour remplacer les adresses crypto"},"content":{"rendered":"
Jusqu’ici, le programme Crypto Credential de Mastercard restait assez loin du pur monde self-custody.<\/p>\n
Avec cette extension, il arrive directement dans les wallets non-custodial : l’utilisateur pourra lier un alias humainement lisible \u00e0 son adresse, ou demander un token sur Polygon qui atteste que ce wallet appartient bien \u00e0 une personne v\u00e9rifi\u00e9e.<\/p>\n
La v\u00e9rification d’identit\u00e9 est d\u00e9l\u00e9gu\u00e9e \u00e0 Mercuryo, partenaire paiement d\u00e9j\u00e0 actif dans la crypto<\/a>.<\/p>\n https:\/\/twitter.com\/CryptoniteUae\/status\/1990718923504046270<\/p>\n Une fois le process valid\u00e9, l’utilisateur n’a plus besoin de partager son long hash Ethereum ou Polygon : il expose simplement son alias, et l’infrastructure de Mastercard se charge de router le paiement vers la bonne adresse.<\/p>\n L’ambition est double : r\u00e9duire les erreurs de saisie<\/strong> qui co\u00fbtent d\u00e9finitivement des fonds, et rapprocher l’exp\u00e9rience de ce que les gens connaissent d\u00e9j\u00e0 c\u00f4t\u00e9 fintech ou banque en ligne.<\/p>\n Pour la premi\u00e8re phase, Mastercard a choisi Polygon comme couche d’ex\u00e9cution<\/a>. Les soulbound tokens utilis\u00e9s comme preuve d’identit\u00e9 restent ainsi sur une infrastructure EVM, peu co\u00fbteuse en frais et d\u00e9j\u00e0 bien int\u00e9gr\u00e9e aux principaux wallets.<\/p>\n Polygon gagne au passage un cas d’usage tr\u00e8s concret autour de l’identit\u00e9 on-chain et des alias. Le r\u00e9seau n’est pas seulement utilis\u00e9 comme \u00ab tuyau pas cher \u00bb : il sert \u00e0 ancrer des attestations non transf\u00e9rables, li\u00e9es \u00e0 un wallet pr\u00e9cis, et cens\u00e9es durer dans le temps.<\/p>\n Ce choix colle aussi \u00e0 l’image que Polygon cherche \u00e0 cultiver depuis plusieurs ann\u00e9es<\/a> : une sorte de \u00ab\u00a0back-end Web3\u00a0\u00bb pour grandes marques, habitu\u00e9es \u00e0 des exigences fortes de compliance, de scalabilit\u00e9 et de support technique.<\/p>\n Pour Mastercard, cela permet d’exp\u00e9rimenter sur une infra \u00e9prouv\u00e9e, sans toucher au r\u00e9seau principal d’Ethereum.<\/p>\n Derri\u00e8re la couche marketing, le probl\u00e8me vis\u00e9 est tr\u00e8s concret : les adresses crypto sont un cauchemar d’UX. Un caract\u00e8re manquant, un mauvais r\u00e9seau, un copier-coller tronqu\u00e9, et il n’y a ni hotline ni annulation possible.<\/p>\n C’est pr\u00e9cis\u00e9ment ce qui bloque une partie du grand public, m\u00eame lorsqu’il est curieux de tester la self-custody. Les alias v\u00e9rifi\u00e9s fonctionnent comme un garde-fou suppl\u00e9mentaire.<\/p>\n https:\/\/twitter.com\/MastercardNews\/status\/1795812231407349887<\/p>\n L’exp\u00e9diteur voit en effet un identifiant lisible, associ\u00e9 \u00e0 une identit\u00e9 d\u00e9j\u00e0 v\u00e9rifi\u00e9e en amont par Mercuryo. Le transfert ressemble davantage \u00e0 l’envoi d’argent vers un contact dans une appli de paiement qu’\u00e0 une op\u00e9ration technique r\u00e9serv\u00e9e aux initi\u00e9s.<\/p>\n Cela ne r\u00e9sout \u00e9videmment pas tout : l’utilisateur reste responsable de son wallet, de ses sauvegardes et de sa s\u00e9curit\u00e9. Un alias n’emp\u00eachera pas les arnaques par ing\u00e9nierie sociale ou les mauvais choix d’investissement.<\/p>\n Mais pour les usages de base (payer quelqu’un, se faire payer, d\u00e9placer des stablecoins entre un exchange et un wallet perso) la friction diminue fortement<\/strong>.<\/p>\n Depuis 2024, Mastercard encha\u00eene les signaux dans la m\u00eame direction : cartes de d\u00e9bit co-brand\u00e9es avec Kraken en Europe, carte auto-custody connect\u00e9e \u00e0 MetaMask, et plus r\u00e9cemment partenariat avec Chainlink<\/a> pour permettre d’acheter des cryptos directement on-chain via diff\u00e9rents partenaires.<\/p>\n L’int\u00e9gration de Polygon via Crypto Credential s’inscrit dans cette strat\u00e9gie : Mastercard ne veut pas devenir un exchange, mais un interm\u00e9diaire d’infrastructure qui rend interop\u00e9rables cartes, stablecoins, wallets non-custodial et rails blockchain.<\/p>\n Les alias v\u00e9rifi\u00e9s sont donc une brique de confiance au milieu de tout \u00e7a, pens\u00e9e pour \u00eatre align\u00e9e avec les exigences de conformit\u00e9 et de lutte contre la fraude.<\/p>\n Pour l’\u00e9cosyst\u00e8me, le message est clair : le d\u00e9bat ne se limite plus \u00e0 \u00ab\u00a0les banques vont-elles adopter la crypto ?\u00a0\u00bb, mais \u00e0 \u00ab\u00a0quel type de crypto-exp\u00e9rience laisseront-elles passer jusqu’\u00e0 l’utilisateur final ?\u00a0\u00bb.<\/p>\n Avec ce choix de miser sur des usernames on-chain, un layer-2 EVM et une v\u00e9rification d\u00e9centralis\u00e9e via soulbound tokens, Mastercard donne un premier aper\u00e7u de la version \u00ab\u00a0grande distribution\u00a0\u00bb de la self-custody<\/strong> qu’elle est en train de dessiner.<\/p>\n \u00c0 lire aussi :<\/p>\nPolygon, terrain de jeu privil\u00e9gi\u00e9 pour les identit\u00e9s on-chain<\/h2>\n
Rendre la self-custody aussi simple qu’un virement bancaire<\/h2>\n
Une pi\u00e8ce de plus dans la strat\u00e9gie Web3 de Mastercard<\/h2>\n
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