{"id":4765,"date":"2025-08-04T09:30:58","date_gmt":"2025-08-04T09:30:58","guid":{"rendered":"https:\/\/www.coinspeaker.com\/fr\/?p=4765"},"modified":"2025-08-04T09:16:51","modified_gmt":"2025-08-04T09:16:51","slug":"signe-contrat-piege-siphonner-900-000","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/www.coinspeaker.com\/fr\/signe-contrat-piege-siphonner-900-000\/","title":{"rendered":"Il signe un contrat pi\u00e9g\u00e9, et se fait siphonner 900\u202f000\u202f$ un an plus tard"},"content":{"rendered":"

Un vol silencieux<\/h2>\n

Il n\u2019a cliqu\u00e9 qu’une seule fois, pas pour valider une transaction, mais pour \u201cautoriser\u201d un smart contract. Un simple bouton sur une plateforme \u00e0 l’apparence plut\u00f4t honn\u00eate. Un an plus tard, 900\u202f000 dollars s\u2019envolent d\u2019un portefeuille pourtant s\u00e9curis\u00e9.<\/strong> Aucune alerte. Aucun bruit. Juste un wallet vid\u00e9 en une seule ligne de code.<\/p>\n

L\u2019affaire, r\u00e9v\u00e9l\u00e9e ce week-end par une analyse on-chain, met en lumi\u00e8re l\u2019un des angles morts les plus sournois de l\u2019\u00e9cosyst\u00e8me crypto<\/strong> : les autorisations dormantes<\/strong>.<\/p>\n

Dans ce cas pr\u00e9cis, l\u2019investisseur avait donn\u00e9 \u00e0 un contrat inconnu le droit de g\u00e9rer ses USDC, sans que cela ne d\u00e9clenche d\u2019envoi imm\u00e9diat. L\u2019adresse a ensuite attendu 458 jours avant d\u2019exercer ce droit et de siphonner les fonds.<\/strong><\/p>\n

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L\u2019attaque, \u00e0 la fois simple et retorse,<\/a> illustre un mode op\u00e9ratoire de plus en plus fr\u00e9quent. Les contrats ne volent pas tout de suite. Ils attendent. Ils s\u2019enfouissent dans le wallet du d\u00e9tenteur, patientent des mois entiers, jusqu\u2019\u00e0 ce que la victime ait oubli\u00e9, ou qu\u2019elle pense que tout va bien. Puis, ils agissent.<\/p>\n

La strat\u00e9gie n\u2019est pas nouvelle. Mais le timing, ici, interroge. Pourquoi attendre 15 mois ? Pourquoi frapper en plein c\u0153ur d\u2019un march\u00e9 haussier ? La r\u00e9ponse est probablement psychologique autant que tactique : les investisseurs, gris\u00e9s par la hausse, rel\u00e2chent leur vigilance<\/strong>. Et les contrats v\u00e9reux frappent quand le wallet est le plus rempli.<\/p>\n

Une menace sous-estim\u00e9e<\/h2>\n

Le cas des \u201capprovals\u201d fant\u00f4mes est bien connu des d\u00e9veloppeurs. Mais chez les utilisateurs, le risque est souvent ignor\u00e9. La plupart des wallets ne notifient pas clairement les autorisations accord\u00e9es. Et encore moins leur dur\u00e9e.<\/p>\n

Sur les interfaces Web3 classiques, comme MetaMask<\/a> ou TrustWallet, le bouton \u201cApprouver\u201d est devenu un r\u00e9flexe, souvent cliqu\u00e9 sans lecture ni v\u00e9rification.<\/p>\n

Or, chaque approbation accorde un pouvoir presque absolu au smart contract cibl\u00e9<\/strong>. Il peut agir \u00e0 tout moment, parfois sans aucune limite de montant. Si le contrat est malveillant ou s\u2019il devient contr\u00f4l\u00e9 par un pirate, l\u2019acc\u00e8s est d\u00e9j\u00e0 ouvert.<\/p>\n

Dans cette affaire, ce n\u2019est pas un bug ni un hack frontal. C\u2019est une attaque frontale doubl\u00e9e d\u2019un m\u00e9canisme l\u00e9gal. Et c\u2019est ce qui la rend encore plus dangereuse : elle repose sur une n\u00e9gligence humaine, pas une faille technique.<\/p>\n

Plusieurs projets ont d\u00e9j\u00e0 commenc\u00e9 \u00e0 int\u00e9grer des outils d\u2019analyse des autorisations dans leurs plateformes. D\u2019autres, comme certains explorateurs de blocs ou agr\u00e9gateurs DeFi, proposent de<\/strong> r\u00e9voquer automatiquement les approvals<\/strong> inutilis\u00e9s.<\/p>\n

Mais ces pratiques restent minoritaires. Et surtout, elles n\u00e9cessitent une action volontaire de l\u2019utilisateur. Autant dire que, dans la pratique, tr\u00e8s peu y pensent.<\/p>\n

Une le\u00e7on am\u00e8re pour certains investisseurs<\/h2>\n

Le moment du vol n\u2019est pas anodin lui non plus. Le march\u00e9 crypto, dop\u00e9 par la reprise de Bitcoin, est en phase euphorique<\/strong>. Beaucoup de portefeuilles sont \u00e0 nouveau bien garnis.<\/p>\n

Les investisseurs se sentent en confiance, certains accumulent sans v\u00e9rifier leurs historiques d\u2019interactions. R\u00e9sultat : des centaines de milliers de wallets sont potentiellement vuln\u00e9rables \u00e0 ce type d\u2019attaque silencieuse.<\/p>\n

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Cette affaire n\u2019est pas isol\u00e9e. D\u2019autres \u00e9v\u00e9nements similaires ont \u00e9t\u00e9 rep\u00e9r\u00e9s en 2025, souvent sur des tokens USDT, DAI ou m\u00eame des NFTs. \u00c0 chaque fois, le sch\u00e9ma est le m\u00eame : approbation accord\u00e9e, d\u00e9lais longs, puis attaque chirurgicale.<\/p>\n

La conclusion est brutale : ce n\u2019est pas parce qu\u2019on ne voit pas le danger qu\u2019il a disparu<\/strong>. Dans la jungle Web3, les pr\u00e9dateurs sont patients. Et parfois, ils attendent longtemps.<\/p>\n


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