La Nouvelle-Zélande bannit les crypto-ATM pour lutter contre le blanchiment

La Nouvelle-Zélande tape du poing sur la table ! Depuis le 20 juillet 2025, les crypto-ATM sont interdits pour freiner le blanchiment d’argent.

Avec 127 machines déjà hors service, cette mesure secoue le secteur crypto local. D’ailleurs, quelles sont les raisons de ce tour de vis ? Et comment les utilisateurs vont-ils s’adapter à cette nouvelle donne ?

Emmanuel Roux Par Emmanuel Roux Emmanuel Roux Editor Emmanuel Roux Dernière mise à jour 3 mins read
La Nouvelle-Zélande bannit les crypto-ATM pour lutter contre le blanchiment

Pour Résumer

  • La Nouvelle-Zélande interdit les crypto-ATM pour lutter contre le blanchiment.
  • Cette mesure touche 127 machines et vise les transactions anonymes.
  • Les exchanges locaux doivent renforcer leurs contrôles dès 2025.

Un coup dur pour les crypto-ATM

La Nouvelle-Zélande n’y va pas par quatre chemins. Depuis le 20 juillet 2025, les 127 crypto-ATM du pays sont hors service, sur décision de l’Autorité des Marchés Financiers (FMA).

Ces machines, permettant d’acheter des cryptos contre du cash, étaient dans le viseur des régulateurs. Effectivement, leur anonymat facilitait le blanchiment d’argent, avec des transactions non tracées atteignant 12 millions de dollars en 2024.

Par ailleurs, les crypto-ATM permettaient d’échanger jusqu’à 10 000 $ sans vérification d’identité. Une aubaine pour les fraudeurs, mais un cauchemar pour les autorités. La FMA a recensé 230 cas de blanchiment via ces machines l’an dernier, souvent liés à des réseaux criminels.

Désormais, toute opération crypto devra passer par des exchanges régulés, soumis à des contrôles KYC stricts. D’ailleurs, cette interdiction aligne le pays sur des nations comme l’Australie, qui a limité les crypto-ATM dès 2023.

Impact sur les utilisateurs et le marché crypto

Plateforme Crypto

Cette décision change vraiment la donne pour les utilisateurs néo-zélandais. Les crypto-ATM, populaires dans les grandes villes comme Auckland, représentaient 8 % des achats de cryptos en 2024.

Sans ces machines, les investisseurs doivent donc se tourner vers des plateformes comme Binance ou Kraken. Problème : les frais y sont plus élevés, souvent 1,5 % par transaction contre 0,5 % sur les ATM.

Effectivement, les petits investisseurs, habitués à des achats rapides en cash, risquent de freiner leurs investissements. Par ailleurs, les commerces qui hébergeaient ces machines perdent une source de revenus, estimée à 2 000 $ par mois et par ATM.

Mais cependant, le marché crypto local reste robuste, avec une capitalisation de 1,8 milliard de dollars en 2025. Les exchanges régulés pourraient bien même en profiter, en attirant une clientèle en quête de fiabilité.

Un virage vers plus de régulation en 2026

La Nouvelle-Zélande ne s’arrête pas là. D’ici janvier 2026, la FMA imposera des audits renforcés aux exchanges, avec des amendes allant jusqu’à 500 000 $ pour non-conformité.

Par ailleurs, une blockchain nationale est à l’étude pour tracer les transactions crypto, inspirée par des projets comme NDAChain au Vietnam. Cette technologie pourrait réduire le blanchiment tout en préservant l’innovation.

D’ailleurs, cette interdiction soulève une question : jusqu’où ira la régulation ? Les cryptos restent populaires, avec 15 % des Néo-Zélandais possédant des actifs numériques.

Mais un cadre trop strict pourrait pousser les utilisateurs vers des plateformes offshore, moins contrôlées. Effectivement, la Nouvelle-Zélande cherche un équilibre : protéger son économie tout en restant un hub crypto attractif.


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