
Pour Résumer
- Le Kazakhstan envisage une réserve crypto gérée par la Banque nationale.
- Financement via cryptos saisies et minage d’État, selon Timur Suleimenov.
- Objectif : devenir leader crypto en Asie centrale d’ici 2025.
Un pari stratégique pour le Kazakhstan
Le 30 juin 2025, Timur Suleimenov, président de la Banque nationale du Kazakhstan, lâche une bombe : le pays prépare une réserve crypto d’État, gérée par une entité affiliée à la banque. Selon Kazinform, les fonds proviendraient d’actifs numériques saisis lors de saisies judiciaires et de cryptos minées par des opérations soutenues par l’État. En effet, cette annonce, relayée sur X, place le Kazakhstan sous les projecteurs.
Le pays n’est pas novice en crypto. Avec 415 000 machines minières enregistrées et 34,6 millions de dollars de taxes collectées depuis 2021, le secteur est florissant. Par ailleurs, l’Astana International Financial Centre (AIFC) a vu ses volumes d’échanges exploser, passant de 324 millions de dollars en 2023 à 1,4 milliard en 2024. Cette réserve pourrait consolider cette dynamique, tout en modernisant l’économie nationale.
Pourquoi maintenant ? Un timing calculé
Le moment choisi n’est pas anodin. Le Bitcoin, à 107 500 $, consolide après un pic à 112 006 $, selon CoinMarketCap. En parallèle, le Kazakhstan accélère son adoption crypto avec CryptoCity, un projet pilote à Alatau permettant des paiements en cryptos. Kanysh Tuleushin, vice-ministre du Développement numérique, insiste : assouplir les régulations pourrait faire du pays le hub crypto d’Asie centrale.
Cette réserve s’inspire de modèles comme le fonds souverain du Kazakhstan, stockant des actifs pour stabiliser l’économie. Mais des risques subsistent : la volatilité du marché et les hacks, comme celui de Bybit (1,5 milliard de dollars en février 2025), imposent une gestion rigoureuse.
Perspectives : leader régional ou pari risqué ?
Cette réserve pourrait littéralement transformer le Kazakhstan et amener le pays dans une toute nouvelle dimension économique et culturelle. En 2025, le pays lancera le tenge numérique, une CBDC, et une zone économique Solana à Astana, attirant startups et talents Web3. En effet, 8 % des Kazakhs possèdent des cryptos, plaçant le pays au 57e rang mondial, selon les classements. Avec une régulation stricte (licences pour mineurs, audits pour stablecoins), le Kazakhstan veut sécuriser son écosystème.
Mais des défis demeurent. En 2024, 36 exchanges illégaux ont été fermés pour blanchiment. Par ailleurs, une sortie de capitaux de 15 milliards de dollars en 2025, due à un manque de régulation, inquiète. La réserve peut doper l’économie si elle arrive à attirer les investisseurs étrangers. Sinon, une chute du Bitcoin sous 90 000 $ pourrait compliquer ce pari audacieux.
Conclusion
Le Kazakhstan rêve grand avec sa réserve crypto d’État. En misant sur des actifs saisis et le minage, le pays veut devenir un titan crypto en Asie centrale. Mais entre volatilité et régulation, le chemin est semé d’embûches. 2025 sera-t-elle l’année du Kazakhstan ? Une chose est sûre : ce pari pourrait redessiner la carte financière mondiale.
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