Pour Résumer
- La Colombie-Britannique transforme un moratoire temporaire en interdiction permanente du minage crypto.
- Le gouvernement veut préserver son énergie propre pour les secteurs verts et l’innovation technologique.
- Cette décision marque un tournant majeur pour l’industrie crypto, qui devra se relocaliser ailleurs.
La province coupe le courant aux mineurs crypto
Le gouvernement provincial a franchi une nouvelle étape en transformant un moratoire temporaire en bannissement définitif, selon un rapport. Désormais, plus aucune entreprise de minage ne pourra se connecter au réseau électrique de BC Hydro, le fournisseur public d’énergie.
Pour rappel, cette décision prolonge une suspension mise en place en 2022. Ces interdictions sont tous les deux motivés par la hausse rapide de la demande en électricité.
En effet, le ministre de l’Energie, Josie Osborne, a confirmé que la mesure vise à assurer une gestion responsable d’énergie propre et limitée de la province.
En clair, les sites de minage ou les mineurs déjà connectés peuvent continuer à fonctionner. Cependant, il est impossible pour eux de s’étendre ou d’ouvrir de nouvelles installations. Bien évidemment, les nouveaux projets de minage de n’importe quel crypto seront dorénavant interdits.
Cette nouvelle survient après que la police fédérale du Canada a saisi 52 M$ en crypto suite à un blanchiment d’argent par une plateforme locale. Le pays garde ainsi un œil ouvert sur ce secteur malgré son intérêt croissant.
Préserver une énergie propre et équitable
La raison principale est que le gouvernement de la Colombie-Britannique veut libérer de l’énergie pour des secteurs jugés plus stratégiques. Il souhaite notamment alimenter la croissance des technologies propres. Par conséquent, les autorités estiment que cette activité menace leurs objectifs climatiques.
En revanche, la province souhaite rediriger cette électricité vers des projets jugés plus utiles et durables. Elle mise particulièrement sur les centres de données, l’intelligence artificielle et les entreprises vertes. En effet, selon eux, ces installations minières consomment beaucoup sans créer beaucoup d’emplois ni de valeur locale.
Au fond, la stratégie du gouvernement est claire : miser sur les secteurs qui créent des emplois durables et font avancer l’innovation verte. L’idée, c’est d’utiliser chaque kilowatt de manière plus utile, plus équitable et surtout plus responsable.
D’un point de vue social, le gouvernement insiste aussi sur l’équité énergétique. Le minage crypto fait grimper la demande, ce qui peut entraîner une hausse des prix pour les ménages. Pour éviter cela, la priorité est désormais donnée à des usages jugés plus utiles au quotidien.
Un tournant pour l’industrie crypto et au-delà
Pour les acteurs du minage, cette décision est un coup dur. Beaucoup d’entreprises envisageaient la British Columbia comme un refuge énergétique stable et écologique. À présent, elles devront se tourner vers d’autres provinces ou pays où l’électricité reste accessible.
Mais cette interdiction ne concerne pas seulement le crypto. Le gouvernement a aussi mentionné des restrictions potentielles concernant l’utilisation d’énergie des centres datas pour l’IA (intelligence artificielle), comme Russie l’a fait.
According to Bloomberg, the Canadian province of British Columbia plans to limit power use by AI data centers and permanently ban new crypto mining projects. The province’s Energy Ministry said it will prioritize grid access for mining and natural gas industries to create more…
— Wu Blockchain (@WuBlockchain) October 21, 2025
Il juge ce secteur également énergivore que le minage du Bitcoin. L’idée est simple : garder la main sur une ressource devenue stratégique et éviter toute dérive.
Par ailleurs, d’autres provinces canadiennes pourraient suivre l’exemple. Elles pourraient pareillement réévaluer l’impact du minage crypto. Le Québec, par exemple, a déjà pris des mesures. Il a mis en place un moratoire sur les nouvelles connexions pour le minage. Il s’agissait de gérer la forte demande.
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