France : le RN propose de miner du Bitcoin avec les surplus d’électricité

Le Rassemblement National (RN) secoue le débat énergétique en France. Le 11 juillet 2025, le parti a déposé un projet de loi pour miner du Bitcoin avec les surplus d’électricité, principalement nucléaire.

D’ailleurs, ce plan audacieux pourrait transformer un gâchis énergétique en opportunité économique. Ce pari peut-il stabiliser le réseau et booster l’innovation ? Décryptons cette proposition et ses implications.

Emmanuel Roux Par Emmanuel Roux Emmanuel Roux Editor Emmanuel Roux Dernière mise à jour 3 mins read
France : le RN propose de miner du Bitcoin avec les surplus d’électricité

Pour Résumer

  • Le RN propose un test de 5 ans pour miner du Bitcoin avec les surplus d’électricité.
  • L’objectif est de valoriser l’énergie nucléaire et créer des emplois.
  • Des défis environnementaux et politiques pourraient freiner le projet.

Un plan pour valoriser les surplus nucléaires

Le RN, emmené par Marine Le Pen, veut faire d’EDF un acteur du minage Bitcoin. Le 11 juillet 2025, un projet de loi déposé à l’Assemblée nationale propose une expérimentation de 5 ans. Objectif : utiliser les surplus d’électricité, principalement issus des 70 % de production nucléaire française, pour alimenter des fermes de minage.

Par ailleurs, selon l’Association pour le Développement des Actifs Numériques (ADAN), consacrer 1 GW d’énergie excédentaire pourrait générer 100 à 150 millions de dollars par an.

Effectivement, la France, leader européen de la production électrique, gaspille environ 80 millions d’euros d’électricité en 2024 en vendant à perte sur les marchés de gros. Le minage, flexible grâce à des machines activables en secondes, pourrait absorber ces surplus sans perturber le réseau. Le RN suggère d’installer des fermes près des centrales et de réutiliser la chaleur produite pour chauffer des villes ou des usines.

Un modèle inspiré de l’international

Ce projet s’inspire de succès étrangers. L’Islande utilise ses surplus hydroélectriques, le Japon son programme « Megawatt to Megahash », et le Texas ses énergies renouvelables pour miner du Bitcoin.

D’ailleurs, le RN voit dans un Bitcoin « made in France », miné avec une énergie décarbonée, une chance de renforcer la compétitivité Web3 tricolore. En valorisant des sites industriels abandonnés, le plan pourrait aussi créer des emplois dans des régions en déclin.

Mais cependant, le minage divise. Les ONG environnementales critiquent sa consommation énergétique, même avec des surplus. En mai 2025, une proposition similaire avait été rejetée pour des raisons procédurales, signe d’un débat politique tendu.

Le soutien de l’UDR et de 123 députés n’a pas suffi à convaincre, mais le RN persiste avec ce nouveau texte.

Un tournant pour l’énergie et la crypto ?

Ce projet pourrait repositionner la France comme pionnière dans l’énergie et la crypto. Effectivement, stabiliser le réseau tout en finançant la maintenance des réacteurs (66 milliards d’euros d’ici 2028 pour le Grand Carénage) serait un coup de maître.

Mais les obstacles sont nombreux. Outre les critiques environnementales, le caractère clivant du RN risque de freiner l’adoption, surtout après le rejet d’une motion similaire en juin 2025.

En conclusion, le RN mise sur le minage Bitcoin pour transformer un défi énergétique en opportunité. Si le projet passe, la France pourrait rejoindre l’Islande ou le Salvador dans le club des nations pro-crypto. Mais sans consensus politique, ce pari reste incertain.


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