
Pour Résumer
- Kinexys tokenise les crédits carbone avec des partenaires majeurs.
- L’objectif : plus de transparence et de liquidité dans le marché.
- Des risques de double comptage et de régulation persistent.
Kinexys se lance dans la tokenisation carbone
Il est vrai que le marché des crédits carbone, évalué à 933 milliards de dollars en 2025, souffre de sérieux maux : opacité, fraudes et manque de normalisation. Kinexys, la branche blockchain de JPMorgan, veut changer la donne. En collaboration avec S&P Global Commodity Insights, EcoRegistry et l’International Carbon Registry, un projet pilote annoncé le 2 juillet 2025 teste la tokenisation des crédits carbone, représentant une tonne de CO2 évitée ou capturée.
D’ailleurs, ce n’est pas une première pour Kinexys, qui s’est déjà frotté à la difficulté de l’écosystème crypto. Après un test réussi en mai 2025 sur la tokenisation de Treasuries avec Ondo Finance et Chainlink, la plateforme prouve une nouvelle fois sa capacité à gérer des actifs réels et tokenisés sur blockchain. Ici, l’idée est simple : transformer les crédits carbone en tokens traçables, de leur émission à leur retrait, pour éliminer les doubles comptages. Mais ce projet peut-il vraiment révolutionner un marché aussi fragmenté ?
Effectivement, JPMorgan mise gros. Avec un marché carbone prévu à 2 000 milliards de dollars d’ici 2030, Kinexys pourrait devenir un acteur clé, surtout après son deal de 450 000 tonnes de CO2 avec CO₂80. Ce move attire déjà l’attention, avec des posts sur X saluant son potentiel pour booster la liquidité.
Un coup de boost pour l’adoption crypto ?
Ce projet ne concerne pas que le climat, il touche aussi la crypto. En tokenisant les crédits carbone, Kinexys pourrait attirer des investisseurs institutionnels, habitués à des actifs similaires. Si Kinexys rend les crédits carbone plus accessibles via blockchain, des tokens pourraient surfer sur cette vague.
Par ailleurs, la technologie blockchain garantit un suivi en temps réel, crucial pour éviter les scandales de greenwashing. Les smart contracts de Kinexys, couplés à des métadonnées précises (vintage, localisation, certification), offrent une traçabilité inégalée. Avec S&P Global apportant des données de pricing fiables, ce pilote pourrait même ouvrir la voie à des ETF ESG tokenisés. Mais tout n’est pas si vert.
Des risques à l’horizon pour Kinexys
Il semblerait que les ambitions de Kinexys ne soient pas sans obstacles. Le marché carbone a déjà trébuché sur des problèmes de double comptage et de crédits retirés mais retradés. JPMorgan le reconnaît : sans innovation, la confiance risque de s’éroder. Les régulations, notamment aux États-Unis, restent un casse-tête. La SEC pourrait scruter ces tokens comme des securities, compliquant leur adoption.
De plus, la concurrence s’intensifie. Des plateformes comme CarbonX proposent déjà des solutions similaires, avec des programmes de retraite certifiés. Kinexys devra prouver que son infrastructure surpasse ces acteurs, tout en évitant les cyberattaques qui ont coûté 2,5 milliards de dollars à l’écosystème crypto en 2025. Enfin, si le Bitcoin chute sous les 95 000 $, comme certains le prédisent, l’engouement pour les projets blockchain pourrait faiblir.
Kinexys a les cartes en main pour transformer les crédits carbone, mais le chemin est semé d’embûches. Si ce pilote réussit, JPMorgan pourrait redéfinir climfin et crypto. À suivre de près !
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