
Pour Résumer
- Citigroup envisage de lancer son propre stablecoin pour les paiements.
- La banque explore aussi la tokenisation des dépôts et la garde crypto.
- Ce pivot pourrait redéfinir la finance traditionnelle d’ici 2030. .
Un pari stratégique sur les stablecoins
Citigroup, géant bancaire de 1 700 milliards de dollars, veut rejoindre la course aux stablecoins. Lors de l’appel aux résultats du 15 juillet 2025, Jane Fraser a révélé que la banque étudie l’émission d’un stablecoin maison. Effectivement, ce projet vise à fluidifier les paiements numériques, en réduisant les coûts et les délais des transactions transfrontalières. Avec un marché des stablecoins estimé à 3 700 milliards de dollars d’ici 2030, Citigroup ne veut pas rater le coche.
Par ailleurs, la banque s’inspire de pionniers comme JPMorgan, qui a lancé son token JPMD sur la blockchain Base de Coinbase. Contrairement à JPMorgan, plus prudent, Citigroup adopte une approche offensive.
En plus du stablecoin, la banque développe des solutions de garde crypto et de gestion des réserves, renforçant son rôle dans l’écosystème
Une révolution pour les paiements numériques
Actuellement, 88 % des transactions en stablecoins servent à régler des échanges crypto, contre seulement 6 % pour les paiements. Citigroup veut inverser cette tendance. D’ailleurs, en optimisant les transferts internationaux, son stablecoin pourrait séduire entreprises et particuliers, concurrençant des acteurs comme Circle avec USDC.
Dans le même temps, Citigroup se penche sur l’avenir des dépôts sous forme de jetons. Ce système ranimerait le vieux rêve des dépôts bancaires façonnés en jetons numériques capables d’effectuer des paiements rapides et en toute sécurité sur blockchain. Mais la volatilité législative, dont témoigne la discussion autour du GENIUS Act, pourrait constituer un obstacle au projet de faire danser la finance traditionnelle.
Quand la finance traditionnelle se mue en finance stable ?
Citigroup, à son tour, se lance dans le stablecoin, une étape significative, semble-t-il, vers la finance traditionnelle. Pendant ce temps, d’autres grands noms comme Bank of America envisagent des initiatives proches, approfondissant le chemin d’une adoption massive .En mai 2025, plusieurs banques avaient envisagé un stablecoin commun, mais Citigroup préfère désormais jouer solo.
Effectivement, ce choix pourrait renforcer la confiance des investisseurs institutionnels, surtout si des lois comme le GENIUS Act, exigeant des réserves pleines et des audits mensuels, passent. Mais des risques subsistent encore car une réglementation retardée aux États-Unis pourrait bien pousser l’innovation vers des pays comme Singapour par exemple.
De plus, une dépendance excessive aux stablecoins pourrait exposer les banques à des fuites de dépôts si les clients privilégient ces actifs.
En conclusion, Citigroup ouvre une nouvelle ère pour les paiements numériques. Ce pari audacieux pourrait vraiment redéfinir la finance, mais la route reste toujours semée d’embûches réglementaires et concurrentielles.
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