CZ pense qu’il est arrivé trop tard sur le marché : fin des cryptos ?

Updated on Juil 5, 2025 at 4:07 pm UTC by Emmanuel Roux · 3 mins read

Changpeng Zhao, l’ex-PDG de Binance, a surpris la communauté crypto. Dans un récent post, il confesse être entré dans la crypto « trop tard », citant les baleines de 2011 qui achetaient du Bitcoin à 0,1 $.

Ce mea culpa soulève une question brûlante : le marché crypto est-il saturé ? D’ailleurs, les données récentes montrent un secteur toujours en ébullition. Analysons ce que cela signifie pour 2025.

Le regret de CZ : un regard dans le rétroviseur

Changpeng Zhao, figure emblématique de la crypto, a secoué la toile en déclarant sur X avoir rejoint l’écosystème trop tard. En 2011, des investisseurs achetaient du Bitcoin à 0,1 $, une époque où CZ n’était pas encore dans le game.

I got into crypto too late. 🤷‍♂️

— CZ 🔶 BNB (@cz_binance) July 5, 2025

Effectivement, ces baleines, avec des portefeuilles désormais colossaux, rappellent l’âge d’or d’un marché naissant. Pourtant, CZ n’est pas un novice, il est le fondateur de Binance en 2017, il a bâti un empire en pleine frénésie des ICO.

Par ailleurs, on dirait que son aveu semble plus nostalgique que défaitiste. Le marché crypto, avec une capitalisation globale de 3130 milliards d’euros, reste loin d’être saturé. En 2024, le Bitcoin a grimpé de 140 % et frôlé les 112 000 $. Ces chiffres montrent un secteur toujours attractif, même pour un « retardataire » comme CZ.

Mais ce regret masque une vérité : les gains faciles des débuts sont révolus. Les baleines de 2011 ont profité d’une volatilité extrême et d’un marché peu régulé. Aujourd’hui, avec des ETF Bitcoin et Ethereum validés par la SEC, le paysage a changé. La question est donc : reste-t-il de la place pour les nouveaux entrants ?

Un marché saturé ou en pleine évolution ?

Le marché crypto de 2025 n’a rien à voir avec celui de 2011. La dominance du Bitcoin, à 64,64 % selon CoinMarketCap, reflète un marché mature, mais pas figé. D’ailleurs, des altcoins comme Solana (79 milliards d’euros de capitalisation) ou XRP (128 milliards d’euros) continuent d’attirer les investisseurs. Les memecoins, malgré les critiques de CZ, restent un moteur de hype, avec Dogecoin à 27 milliards d’euros.

Cependant, la saturation guette certains segments. Les memecoins, par exemple, occupent seulement 3 % du marché, et leur utilité est souvent remise en cause. CZ lui-même a pris position contre ces actifs spéculatifs, plaidant pour des projets à forte valeur ajoutée.

Effectivement, des initiatives comme la tokenisation immobilière d’Avalanche (8,7 milliards d’euros de capitalisation) ou les solutions Layer-2 comme Solaxy montrent que l’innovation reste au cœur de la crypto.

Les liquidations massives de février 2025, qui sont estimées entre 2 et 10 milliards d’euros, rappellent que le marché est volatil. Mais pourtant, le Bitcoin a résisté, se stabilisant autour des 104 000 $. Cette résilience prouve que, malgré les regrets de CZ, le secteur attire encore les capitaux institutionnels et les petits porteurs.

Perspectives pour 2025 : opportunités et prudence

Alors, la crypto est-elle finie ? Loin de là. Les analystes restent bien optimistes. Vincent Ganne, expert on-chain, souligne que les indicateurs (Pi Cycle, MVRV Z-score) ne signalent pas de fin de cycle haussier avant fin 2025. Par ailleurs, l’adoption institutionnelle, portée par les ETF et les régulations comme MiCA en Europe, renforce beaucoup la confiance.

Cela dit, la prudence est de mise. Les nouveaux entrants doivent diversifier leurs investissements et éviter les projets douteux. Les memecoins, bien que séduisants, sont risqués, comme le montre la chute de 6,2 % du Dogecoin en juin. En revanche, des projets comme Solaxy, avec 45 millions d’euros levés en presale, ou Avalanche, avec son projet de tokenisation à 240 milliards d’euros, offrent des perspectives vraiment très solides.

CZ a peut-être raté le train de 2011, mais son succès avec Binance prouve que le marché récompense l’innovation. Pour les investisseurs, 2025 reste une année d’opportunités, à condition de bien choisir ses cibles.