Il détient encore plusieurs milliards de XRP, mais il vient d’en vendre pour 175 millions de dollars. Chris Larsen, cofondateur de Ripple, a secoué tout le marché. Et certains se demandent s’il n’a pas volontairement provoqué une minicrise… pour mieux préparer la suite.
Un geste énorme, au pire moment
Ces derniers jours, le marché crypto vivait sa vie tranquillement. XRP s’échangeait au-dessus de 3,60 dollars, soutenu par un flux modeste et une anticipation croissante autour de la régulation américaine.
Et puis tout a basculé : une adresse identifiée comme appartenant à Chris Larsen, cofondateur historique de Ripple, a transféré plus de 50 millions de tokens vers plusieurs adresses, dont la majorité directement liées à des exchanges.
Since July 17, 2025 an address linked to Ripple co-founder Chris Larsen transferred out 50M XRP ($175M) to four addresses.
~$140M ended up at exchanges/services
30M XRP recipient
rPS9kVPbgZF4vXq2hs6s9Xv2754qdRau98
rnQXgGAjqbF4KoBpcBK5YBHyZEL7nGWWoi
10M XRP recipient…— ZachXBT (@zachxbt) July 24, 2025
La réaction ne s’est pas fait attendre, les marchés dérivés ont littéralement implosé : des centaines de millions de dollars de positions longues ont été liquidées, notamment sur Binance.
Un effet boule de neige classique… mais assez brutal. Ceux qui jouaient la hausse ont été lessivés. Et dans la foulée, les altcoins majeurs ont, eux aussi tangué, confirmant que l’impact allait bien au-delà de Ripple.
Larsen : visionnaire, ou sniper ?
La vraie question est là : pourquoi Chris Larsen vend maintenant ? Était-ce une stratégie de gestion de trésorerie ? Une anticipation d’un retournement plus profond ? Ou tout simplement une manœuvre opportuniste pour profiter d’un sommet historique ?
Ce qui dérange, ce n’est pas la vente en soi. Après tout, Larsen détient encore plusieurs milliards de XRP. Ce qui dérange, c’est le timing. Et le silence radio. Pas de justification officielle, pas de déclaration publique. Seulement des mouvements de wallets scrutés en chaîne et des chiffres qui parlent d’eux-mêmes.
La communauté crie donc tout naturellement au scandale. Certains y voient un dumping pur et simple, destiné à profiter de l’euphorie pour encaisser. D’autres y lisent une forme de sabotage inconscient, un acte de désalignement flagrant avec les intérêts du projet Ripple.
Les plus lucides, eux, se contentent d’observer : quand un cofondateur vend au sommet, ce n’est jamais un bon signe.
Et il faut forcément ajouter à cela le contexte réglementaire. La SEC doit se prononcer dans les semaines à venir sur un possible feu vert pour des produits financiers liés à XRP. Une vente massive à ce moment précis envoie un signal déstabilisant, alors même que Ripple se bat depuis des années pour faire reconnaître la légitimité du token.
Un avant-goût de la suite ?
Ce coup d’éclat va-t-il briser le momentum de XRP ? Pas forcément. Le token conserve des supports solides autour des 3 dollars, et les investisseurs bullish restent nombreux à défendre les niveaux actuels. Mais cette opération laisse une tache profonde sur le sentiment de marché.
Désormais, chaque mouvement de wallet lié à Larsen sera forcément scruté. Chaque hausse sera soupçonnée d’être un piège haussier pour sortir des liquidités. Chaque annonce, interprétée comme une couverture potentielle.
Et surtout, la centralisation implicite de XRP revient sur le devant de la scène. Quand un seul homme peut faire plonger le cours de 15 % en une journée, peut-on vraiment parler d’un actif “décentralisé” ?
La question n’est pas nouvelle, mais elle revient avec la force d’un coup de massue. Les partisans de l’évangile Ripple auront fort à faire pour restaurer la confiance.
Pour l’instant, XRP reste debout. Mais le doute s’est installé. Et il pourrait peser bien plus lourd que les 50 millions de tokens déplacés. Affaire à suivre sur CoinSpeaker.
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