Pourquoi les institutions américaines ne jurent plus que par Bitcoin ?
Pendant des années, les géants de la finance ont ignoré Bitcoin, puis l’ont combattu. Aujourd’hui, ils l’adoptent à bras ouverts. Des ETF de BlackRock aux déclarations des grands fonds, BTC est devenu un actif institutionnel comme un autre, ou presque. Derrière cette adoption, un message : la révolution crypto, oui, mais sous contrôle.
Bitcoin s’impose comme l’actif refuge du système financier traditionnel.
Les ETF ont transformé BTC en produit d’investissement légitime pour Wall Street.
Ethereum et les altcoins restent hors du radar des grandes institutions, pour l’instant.
De « ponzi numérique » à réserve numérique
Il n’aura fallu qu’une décennie pour que le récit autour de Bitcoin bascule complètement. D’un outil spéculatif utilisé par des geeks et des libertaires, BTC est devenu le nouvel or digital aux yeux de la finance américaine. Le point de bascule ? L’approbation historique des ETF spot en janvier 2024.
Avec les fonds de BlackRock, Fidelity, Ark ou Franklin Templeton, Bitcoin a gagné en respectabilité. Il est désormais distribué dans des portefeuilles d’épargne retraite, proposé comme allocation alternative par les conseillers financiers et discuté sérieusement dans les réunions des comités d’investissement.
Le mythe du BTC non régulé et incontrôlable s’est effacé. À la place : un produit d’investissement à part entière, régulé, lisible, accessible.
C’est le grand paradoxe : Bitcoin est censé incarner la rupture et pourtant, il devient l’allié du système. Mais pour les institutions, c’est justement ce virage vers la stabilité qui rend l’actif attractif.
La peur des altcoins, l’attrait de la clarté
Pourquoi Bitcoin capte-t-il toute l’attention, quand Ethereum, Solana ou les autres cryptos affichent souvent des performances plus explosives ? Une réponse simple : la lisibilité réglementaire.
Depuis le départ de Gary Gensler en janvier 2025, la SEC a légèrement infléchi sa ligne, mais la prudence reste de mise. Son successeur, Paul S. Atkins, semble vouloir apaiser les tensions avec l’industrie sans pour autant clarifier le statut de la majorité des altcoins.
À l’inverse, Bitcoin bénéficie d’un statut quasi officiel de commodity, partagé entre la SEC et la CFTC. C’est cette clarté qui séduit les fonds traditionnels.
Autre facteur : la simplicité narrative. Bitcoin, c’est un actif rare, déflationniste, décentralisé, sécurisé. Une valeur refuge en somme, mais aussi une couverture contre l’inflation, un outil anti-dévaluation monétaire. Bref, un langage que Wall Street comprend.
Ethereum et les altcoins, eux, restent associés à des récits parfois complexes et techniques. Avec des Smart contracts, DAOs, bridges, consensus hybrides : autant de concepts qui, pour un gestionnaire de fonds, sonnent comme un risque non maîtrisé et parfois tout simplement non compris.
BTC, produit d’appel d’un futur plus large ?
Cela dit, cette préférence pour Bitcoin n’est peut-être qu’un début. Plusieurs signaux laissent penser que les institutions américaines explorent discrètement d’autres segments de l’écosystème crypto.
L’infrastructure Ethereum suscite un regain d’intérêt, notamment depuis le lancement des premiers ETF ETH spot en 2024, qui ont marqué une nouvelle étape dans l’adoption institutionnelle. Et le succès grandissant des Layer 2 confirme qu’Ethereum peut convaincre, à condition d’être simplifié et optimisé pour des usages concrets.
En attendant, Bitcoin joue le rôle de porte d’entrée : un actif crédible, compréhensible, régulé, dont l’image s’est radicalement transformée. Pour la finance américaine, c’est une exposition à la crypto débarrassée de ses complexités habituelles.
BTC Hyper : une surcouche grand public pour Bitcoin
Si Bitcoin devient la norme pour les institutionnels, BTC Hyper veut en faire l’outil de prédilection pour le grand public. Ce projet, actuellement en prévente, propose une super-app connectée à un Layer 2 ultra-rapide dédié à Bitcoin.
L’idée est simple : permettre à chacun de trader, staker et utiliser BTC avec la fluidité qu’on attendrait d’un écosystème DeFi sur Ethereum, mais sans les frictions.
BTC Hyper combine plusieurs paramètres intéressants comme la réduction des frais, un wallet intégré, et un APY de staking attractif pour les premiers investisseurs. Sa mécanique repose sur un modèle de redistribution communautaire et d’incitations en token natif, dans une logique proche des super-apps asiatiques. En facilitant les usages concrets de BTC, le projet entend sortir le roi des cryptos de sa posture passive pour l’intégrer au quotidien numérique.
C’est peut-être là que tout se joue désormais : non plus seulement acheter du Bitcoin comme une réserve de valeur, mais s’en servir pour interagir avec la nouvelle finance. Une dynamique que les fonds ne peuvent plus ignorer.
Cet article ne représente en aucun cas un conseil en investissement. Veuillez faire vos propres recherches et être conscients qu’investir comporte des risques. Aussi, certains liens d’affiliation se trouvent sur cette page et nous génèrent de l’argent.
Journaliste spécialisé dans l’écosystème crypto et Web3, Oriane décrypte l’actualité des marchés, des projets blockchain et des grandes tendances du numérique pour Coinspeaker.
Issu d’une formation en business et passionnée par l’univers décentralisé, elle explore les mutations technologiques, les enjeux économiques et les mouvements sociétaux liés aux cryptomonnaies.
Forte de plusieurs années d’expérience dans la rédaction de contenus web, elle s’est progressivement tournée vers l’univers des actifs numériques, avec un intérêt marqué pour les dynamiques géopolitiques et macroéconomiques qui façonnent ce secteur en constante mutation.
Rédactrice passionnée, son objectif est de décrypter l’actualité du Web3, des blockchains et des marchés numériques pour offrir aux lecteurs des analyses claires, fiables et percutantes
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