Le plus grand vol de Bitcoin de l’histoire resté caché depuis 5 ans

Updated 5 heures ago by · 4 mins read

Plus de 127 000 BTC volés en 2020, dans l’indifférence générale. Cinq ans plus tard, l’affaire refait surface, révélant le plus grand braquage de l’histoire du Bitcoin. Un hold-up invisible, passé sous les radars, qui interroge les limites de la transparence on-chain.

Un braquage oublié de tous

Le marché avait tourné la page, croyait-on. Et pourtant, en ce début août 2025, c’est une déflagration silencieuse qui secoue la sphère crypto. Une analyse on-chain très poussée vient de mettre à jour ce qui est désormais le plus grand vol de Bitcoin jamais enregistré : plus de 127 000 BTC dérobés dans un pool minier chinois, en décembre 2020.

Montant estimé aujourd’hui : 14,5 milliards de dollars.

Ce pool, appelé LuBian, était alors une infrastructure majeure dans l’écosystème Bitcoin asiatique. Mais en l’espace de quelques jours, elle avait disparu de la circulation sans bruit, ni scandale, ni enquête connue.

À l’époque, personne ne relie sa disparition à une attaque : tout le monde parle de régulation, de pression politique, ou simplement de fermeture stratégique.

Mais en réalité, quelqu’un avait déjà vidé les coffres. L’enquête menée récemment par des analystes spécialisés en surveillance on-chain a révélé un transfert massif, parfaitement coordonné, à une période où le marché était focalisé sur tout autre chose : les premiers ETF Bitcoin, les cycles de halving, la croissance de la DeFi.

L’auteur de l’attaque ? Toujours inconnu. L’adresse de destination ? Toujours active, mais extrêmement discrète. Les fonds n’ont pas bougé depuis, preuve que cette opération n’était ni un coup de panique, ni un simple “exploit”. C’était un pillage prémédité, chirurgical, et invisible.

Une faille structurelle

Ce braquage oublié met en lumière un angle mort fondamental de Bitcoin : le système repose sur la transparence… mais pas forcément sur la mémoire. Si personne ne traque les fonds, s’ils sont déplacés par un acteur bien informé, rien n’empêche un vol d’une telle ampleur de passer sous silence pendant des années.

Dans le cas de LuBian, la faille serait liée à un système de génération de clés privées vulnérables, probablement mal configuré. C’est cette faiblesse qui aurait permis à l’attaquant d’exfiltrer les BTC sans opposition.

Le pool, basé en Chine, aurait tenté d’étouffer l’affaire, sans signalement officiel. Le contexte politique de l’époque aurait facilité cette opacité.

L’autre enseignement, c’est que l’attaque ne s’est pas accompagnée de ventes visibles. Les BTC volés sont restés immobiles. Aucun dump, aucun mouvement massif, aucun signal flagrant pour les bots ou les market makers. Le voleur était déjà parti, en toute discrétion.

Pour les observateurs, cette révélation change la perception de nombreux événements passés. Certains mouvements de marché ou de liquidité inexpliqués à l’époque prennent désormais un sens nouveau.

Et surtout, cette affaire rappelle que la blockchain, aussi transparente soit-elle, peut cacher des secrets… quand personne ne les cherche.

Le marché face à ses angles morts

Cette affaire resurgit à un moment stratégique. Le marché crypto entre dans une nouvelle phase de maturité, avec des institutions toujours plus présentes, des audits de plus en plus sophistiqués, et une demande croissante de sécurité.

Mais ce vol oublié rappelle une vérité dérangeante : même les systèmes les plus ouverts peuvent devenir des boîtes noires si la communauté détourne les yeux.

Le cas LuBian pose aussi la question du rôle des outils de surveillance. Malgré la prolifération des firmes d’analyse blockchain, il aura fallu cinq ans pour que ce transfert soit correctement interprété.

Pourquoi ? Parce que la majorité des volumes cryptos ne sont pas systématiquement audités rétroactivement. Les regards sont tournés vers l’avenir, rarement vers les abysses du passé.

Ce n’est pas la première fois qu’un hack majeur échappe aux radars. Mais c’est la première fois qu’un vol de cette ampleur passe inaperçu si longtemps.

Et à l’heure où les gouvernements parlent de régulation, de transparence et de sécurité des fonds, cette affaire pourrait bien relancer le débat sur la traçabilité réelle des BTC.


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