Ce weekend, le marché des cryptomonnaies a connu une phase de correction marquée par des prises de bénéfices sur Bitcoin, Ethereum, XRP et les altcoins. L’environnement macroéconomique, notamment les nouveaux tarifs américains, et le tournant réglementaire emmené par Washington ont pesé sur le sentiment global et la dynamique des prix.
Un climat macroéconomique tendu qui pèse sur les flux
Ce week-end, Bitcoin a reculé sous les 115 000 dollars, avec un plus bas frôlant les 112 820. Le mouvement a été suivi par la plupart des altcoins : Ethereum, XRP, Solana, Dogecoin… tous en baisse, parfois jusqu’à 8 % par jour. Pas de choc brutal, mais une série de signaux macroéconomiques peu engageants. En cause, l’annonce de nouveaux tarifs américains combinée à une inflation persistante a refroidi l’appétit pour le risque. Et ça s’est senti tout de suite sur les flux. Les ETF Bitcoin et Ethereum ont enregistré leurs pires sorties depuis le début de l’été. Près d’un milliard de dollars se sont évaporés. La liquidité s’est resserrée, les acheteurs se sont faits rares.Ethereum et XRP défendent leur position stratégique
Dans ce climat tendu, Ethereum s’en sort mieux que le reste. Sur un mois, il affiche toujours une performance de +54 %, bien au-dessus du rythme de Bitcoin. En effet, un contexte réglementaire devenu plus lisible, surtout aux États-Unis, alimente cette dynamique. Le vote du GENIUS Act, mi-juillet, a apporté un cadre clair pour les stablecoins, imposant une couverture intégrale en actifs à faible risque. Une avancée saluée par le marché. Parallèlement, la SEC dirigée par Paul Atkins a lancé “Project Crypto”. Cette initiative vise à encadrer plus clairement l’ensemble des produits liés à la DeFi, aux ICO et à la garde d’actifs numériques. Du côté de XRP, le week-end a été plus agité. Après avoir chuté jusqu’à 2,75 dollars samedi, le token a rebondi dimanche, effaçant une grande partie de ses pertes pour revenir autour des 3 dollars. Certes, la volatilité reste forte, mais le niveau de soutien semble tenir. XRP conserve un statut stratégique dans les portefeuilles institutionnels, notamment grâce à son écosystème orienté finance traditionnelle. À ce titre, la perspective d’un ETF XRP ou d’un nouvel accord réglementaire pourrait relancer la dynamique dans les semaines à venir.Le marché consolide, mais les signaux restent haussiers
Enfin, quant au bull run, il n’est pas encore enterré. Les modèles on-chain montrent une phase de consolidation, mais sans rupture de structure haussière. Certains interprètent le recul actuel comme une simple respiration dans un cycle encore actif. Selon eux, le sommet de ce mouvement pourrait émerger entre fin août et début octobre. Dans ce contexte, les altcoins pourraient encore surperformer. Ceux adossés à des cas d’usage clairs semblent particulièrement bien positionnés, à condition que les conditions macro se stabilisent. Rien n’est joué, mais le marché n’a pas dit son dernier mot. Pour ne rien manquer des mouvements en cours sur Ethereum, Bitcoin et la macroéconomie, notre LIVE vous tient informé en temps réel.À lire aussi :
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Malgré une demande de Bitcoin qui reste robuste, portée par l’accumulation croissante et une offre OTC en baisse, les voix dissonantes ne manquent pas.
L’analyse de CryptoQuant souligne clairement une dynamique d’achat continue de la part des holders long terme, preuve que la conviction sur le long terme ne faiblit pas.
Pourtant, dans ce climat d’optimisme, Robert Kiyosaki jette un pavé dans la mare en évoquant une « Malédiction d’août du Bitcoin », redoutant une possible chute sous les 90 000 dollars. Une prédiction qui tranche avec les signaux on-chain actuels, mais qui reflète aussi la nervosité ambiante à l’approche d’un mois historiquement volatil.
L’ancien chancelier britannique George Osborne tire la sonnette d’alarme : selon lui, le Royaume-Uni est en train de rater le train de la révolution crypto.
Dans une déclaration sans détour, il critique la frilosité du gouvernement travailliste sur la question, estimant que la Grande-Bretagne accuse un sérieux retard face aux États-Unis, à l’Union européenne et à l’Asie.
Osborne va jusqu’à comparer l’essor actuel des cryptomonnaies aux grandes réformes financières du « Big Bang » des années 1980, appelant à une réaction rapide pour ne pas laisser passer une opportunité historique.
Selon lui, la réalité est brutale : Londres est à la traîne sur les cryptoactifs et les stablecoins, et il est urgent de combler ce retard pour rester dans la course à l’innovation financière.
Le marché crypto continue de montrer des signes de vitalité sur plusieurs fronts. Du côté des stablecoins, l’USDe d’Ethena confirme son ascension fulgurante en atteignant une capitalisation de 9,3 milliards de dollars, ce qui en fait désormais le troisième plus grand stablecoin du marché.
Une performance qui témoigne de l’intérêt croissant pour des alternatives algorithmiques aux poids lourds comme l’USDT et l’USDC.
Pendant ce temps, les signaux autour du Bitcoin restent résolument haussiers : selon CryptoQuant, la demande ne faiblit pas.
L’accumulation s’intensifie, l’offre sur les marchés OTC diminue, et les détenteurs de long terme continuent d’acheter. Un cocktail classique de phase d’accumulation, souvent annonciateur de mouvements haussiers majeurs.
Le président de la Réserve fédérale, Jerome Powell, a calmé les ardeurs des marchés en déclarant qu’aucune décision n’avait encore été prise concernant la politique monétaire de septembre.
Une déclaration qui maintient une incertitude stratégique sur l’évolution des taux, alors que les investisseurs scrutent le moindre indice. Par ailleurs, Powell a admis que l’impact du report des droits de douane sur les prix pourrait se faire sentir plus lentement que prévu, ce qui complique la lecture de l’inflation à court terme.
Les produits financiers adossés aux cryptomonnaies ont connu un net retournement cette semaine, avec 223 millions de dollars de sorties enregistrées, effaçant une grande partie des 883 millions d’entrées accumulées en début de semaine.
Ce revirement brutal semble refléter une nervosité des investisseurs face à la posture toujours restrictive de la Réserve fédérale américaine, couplée à des indicateurs macroéconomiques solides aux États-Unis.