Procès choc : Binance accusé d’avoir couvert 6 ans d’activités Hamas

Updated 30 minutes ago by · 4 mins read

Un nouveau procès vise Binance aux États-Unis, et l’affaire secoue déjà l’écosystème crypto. Plus de 300 victimes et familles des attaques du 7 octobre poursuivent Binance aux États-Unis. Elles accusent la plateforme d’avoir laissé circuler plus d’un milliard de dollars pour le Hamas, le Hezbollah et d’autres groupes désignés comme terroristes. Cette affaire relance un débat explosif sur la régulation du secteur crypto.

Des accusations explosives autour de transactions crypto liées à l’Hamas

Selon Bloomberg, les familles plaignantes affirment que Binance aurait laissé circuler plus d’un milliard de dollars vers l’Hamas et d’autres organisations terroristes.

D’après elles, l’exchange n’aurait jamais mis en place des contrôles sérieux pour limiter ces flux. Les avocats vont même plus loin. Ils parlent d’une plateforme qui aurait volontairement fermé les yeux, voire dissimulé certaines opérations sensibles.

La plainte déposée au tribunal de Dakota, qui fait tout de même 284 pages, revient sur le contexte tragique. Elle identifie des portefeuilles crypto liés à l’Hamas, au Hezbollah, au Jihad islamique palestinien et même aux Gardiens de la révolution iraniens. Pour rappel, ce sont les groupes responsables de l’attaque du 7 octobre 2023, qui a fait plus de 1 200 morts et environ 250 otages.

Les familles s’appuient donc deux lois américaines très strictes : l’Anti-Terrorism Act et la Justice Against Sponsors of Terrorism Act. Ces textes permettent de poursuivre toute entité accusée d’avoir soutenu, même indirectement, une organisation terroriste.

Les accusations visent non seulement Binance Holdings, mais aussi son fondateur Changpeng Zhao, ainsi que l’ancienne dirigeante Guangying Chen. Les avocats affirment que leur modèle international, sans siège clair et avec une supervision floue, aurait facilité l’évasion des règles.

Les plaignants dénoncent une culture du contournement

Selon la plainte, Binance aurait mis en place des pratiques qui rendaient la traçabilité des fonds presque impossible. Par exemple, la plateforme aurait utilisé des portefeuilles « omnibus », capables de mélanger les fonds de milliers d’utilisateurs. Elle aurait aussi conservé très peu d’archives sur certaines transactions.

Ces choix auraient ainsi permis de dissimuler de nombreux transferts sensibles entre 2017 et 2023.

Les avocats des familles, dont Lee Wolosky, ne mâchent pas leurs mots. Dans le dossier, ils accusent Binance d’avoir « sciemment aidé des clients liés au Hamas » tout en évitant le regard des autorités américaines. Selon eux, ce comportement aurait continué jusqu’à aujourd’hui. Une phrase lourde de sens, car elle suggère que le problème ne serait pas uniquement historique.

Le procès rappelle aussi que Binance traîne déjà un lourd passif. En 2023, la plateforme avait accepté de payer une amende énorme de 4,3 milliards de dollars pour des problèmes de blanchiment et de sanctions. Pour les plaignants, cela prouve que Binance savait très bien ce qui n’allait pas, mais n’a pas vraiment changé.

Et pour couronner le tout, cette nouvelle affaire arrive juste après la grâce présidentielle accordée à CZ, un geste qui a déjà fait naître beaucoup de soupçons de lobbying.

Une affaire qui pourrait bouleverser tout le secteur crypto

L’impact de ce procès dépasse largement le cas Binance. S’il aboutit, il pourrait pousser les régulateurs américains, comme le FinCen, à durcir les règles. Plusieurs d’entre eux réclament déjà plus de transparence sur les portefeuilles anonymes et les transferts internationaux.

Cette affaire n’est pas la seule. Binance fait déjà face à 3 autres procès aux États-Unis pour des accusations similaires. Cependant, celui du Dakota du Nord pourrait devenir le plus important en raison du volume d’informations techniques qu’il rassemble et de son cadre juridique plus strict.

Plus de 300 familles américaines réclament des compensations, mais surtout la reconnaissance d’une responsabilité morale et financière. En vertu de la loi antiterroriste, les dommages peuvent être triplés si la complicité est démontrée.

Malgré tout, Binance continue de contester son implication. Ses avocats affirment que la plateforme sert plus de 100 millions d’utilisateurs et qu’aucun lien direct ne prouve qu’elle a contribué aux attaques. Cependant, plusieurs juges américains ont déjà estimé que les accusations étaient « plausibles » et méritaient une enquête approfondie.


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