Cryptomus OUT ? Sanction record de 177 M $ au Canada

Updated 5 heures ago by · 3 mins read

Le couperet est tombé : le Canada a infligé une amende record de 177 millions de dollars à Cryptomus, un géant des services crypto. Ce choc financier fait suite à de graves manquements dans la lutte contre le blanchiment d’argent. En effet, ce coup de semonce secoue le secteur tout en marquant un tournant dans la régulation des cryptomonnaies au Canada.

Une amende historique pour négligence

Selon le rapport du régulateur FINTRAC, la bourse Cryptomus (aussi connue sous le nom de Xeltox) aurait tout simplement ignoré ses obligations de conformité.

Entre juillet et décembre 2024, la plateforme n’a pas transmis plus de 1 068 rapports de transactions suspectes. Pire encore, elle aurait omis de déclarer 1 518 transactions dépassant le seuil de 10 000 dollars canadiens.

Ces chiffres donnent le vertige. Ils montrent surtout que l’entreprise a pris de légères obligations très au sérieux… mais pas assez. Les enquêteurs ont aussi découvert plus de 7 500 transactions liées à l’Iran, un pays sous sanctions internationales, qui n’ont jamais été signalées comme « à haut risque ».

En clair, Cryptomus n’a pas joué le jeu de la transparence et l’autorité canadienne ne l’a pas laissé passer. FINTRAC a donc sorti l’artillerie lourde : une sanction record, bien au-delà de tout ce qu’on a vu dans le pays jusque-là.

Toujours dans ce contexte, la police fédérale canadienne a récemment fait une saisie historique de 56 millions $ à la plateforme TradeOrge. Preuve que le pays regarde de plus près ce secteur en pleine croissance.

Un avertissement pour toute l’industrie crypto

Cette amende, c’est plus qu’une punition : c’est un message pour tout le secteur crypto. Le Canada montre les dents. L’époque où les plateformes pouvaient contourner les règles d’anti-blanchiment AML ou du protocole de connaissance du client KYC est révolue.

Jusqu’ici, la plus grosse sanction datait de 2024, avec KuCoin, qui avait écopé de 19 millions de dollars. En comparaison, les 177 millions contre Cryptomus font figure de tremblement de terre. Le gouvernement canadien veut prouver qu’il sait encadrer le crypto, sans pour autant l’étouffer.

Et ce message, il passe fort. Les entreprises opérant sur le sol canadien vont devoir se remettre sérieusement à niveau. Celles qui ne disposent pas de procédures solides pour vérifier l’identité des clients ou signaler les transactions suspectes vont devoir revoir leur copie, et vite.

Cette affaire fait d’ailleurs écho à un mouvement plus global : les régulateurs du monde entier serrent la vis. Après les scandales FTX ou le crash à 0 $ sur Binance, la complaisance n’est plus une option.

Cryptomus sur la sellette, la régulation s’accélère

Clairement, l’avenir de Cryptomus s’annonce mouvementé. L’entreprise doit non seulement payer une amende colossale, mais aussi reconstruire toute sa politique de conformité. Selon plusieurs sources, la société aurait déjà entamé une réorganisation interne pour calmer les autorités et sauver son image.

Mais le mal est fait. Sa réputation, jadis associée à la rapidité et à la confidentialité des paiements, est désormais entachée. Beaucoup d’utilisateurs, inquiets, ont commencé à transférer leurs fonds ailleurs. Sur les réseaux, les discussions fusent : certains crient à la chasse aux sorcières, d’autres saluent une décision « nécessaire pour assainir le marché ».

Au-delà du cas Cryptomus, c’est tout le secteur qui est en train de changer. Le Canada veut devenir un modèle de régulation responsable, où innovation et sécurité peuvent coexister.

Dans cette initiative, la province canadienne Colombie-Britannique, où la bourse Cryptomus est basée, a même définitivement interdit le minage des cryptos sur son territoire. De plus, une nouvelle agence nationale sera lancée d’ici à 2026. Cette entité regroupera des experts en traçage crypto. L’objectif est de sécuriser l’écosystème financier.


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