Après plusieurs séances d’hésitation, le marché crypto retrouve des couleurs. Bitcoin se maintient en zone élevée, Ethereum accélère franchement et les altcoins reprennent le relais.
Bitcoin retrouve une dynamique haussière maîtrisée
Le marché des cryptomonnaies affiche un net regain de dynamique, avec une hausse d’environ 4 % sur les dernières 24 heures, portée par les attentes autour de la prochaine décision de la Réserve fédérale. Les marchés anticipent désormais très largement une baisse des taux de 25 points de base aujourd’hui, une hypothèse jugée probable à près de 89,6 %. Historiquement, un assouplissement monétaire soutient les actifs dépendants de la liquidité, dont les cryptomonnaies font partie. À quelques heures de la réunion du comité de politique monétaire de la Fed, le marché retient donc son souffle, alors que les investisseurs parient sur une troisième baisse de taux cette année. Bitcoin évolue aujourd’hui autour de 92 700 $, après une séance marquée par une forte volatilité. Le plus bas intraday, à 90 000 $, a rapidement retrouvé les zones supérieures, avec un sommet de 94 500 $. Le fait de mieux absorber la volatilité sans casser les niveaux techniques clés reste un signal regardé de près dans le marché. Au terme de plusieurs séances entourées de tensions macro, le roi des cryptos va-t-il retrouver une trajectoire plus constructive ? Les volumes demeurent soutenus, sans dérapage spéculatif notable, ce qui alimente l’idée d’une reprise mesurée et relativement saine.Ethereum accélère et surperforme le marché
Ethereum s’affirme comme l’un des grands gagnants de la séance. Le deuxième actif du marché évolue autour de 3 300 $, en progression de 6,6 % par rapport aux niveaux observés la veille. Le mouvement est pour le moins significatif. En intraday, ETH s’est approché des 3 400 $, avant de se stabiliser. À noter que cette performance traduit un regain d’intérêt pour les altcoins majeurs, laissé à l’abandon lors de la chute de Bitcoin. Le ratio ETH/BTC se renforce, signe que les investisseurs acceptent de reprendre davantage de risque. Ethereum bénéficie à la fois de facteurs techniques favorables et d’un positionnement stratégique avant les décisions macro à venir. Sans surprise, cette dynamique entraîne l’ensemble du secteur des smart contracts dans son sillage.Cardano s’offre un rebond remarqué, les altcoins respirent
Cardano affiche l’une des plus fortes progressions du jour. Le token évolue autour de 0,46 $, après une hausse marquée de plus de 8 % sur la séance. Les volumes confirment l’intérêt. ADA bénéficie clairement du retour de l’appétit pour les altcoins. Hyperliquid n’est pas en reste pour autant. Bien que ses résultats soient plus mesurés que ceux des autres, on observe une hausse de 4,5 % en 24 heures, amenant le token à 29,20 $. Ainsi, le mouvement s’inscrit dans une rotation sectorielle plus large. Certains investisseurs allègent Bitcoin, le temps de se repositionner sur des actifs en retard ou jugés survendus. Cardano et Hyperliquid en sont de bons exemples.Un marché globalement dans le vert, mais toujours sous surveillance
La capitalisation totale du marché crypto dépasse à nouveau les 3 160 milliards de dollars, confirmant un retour général dans le vert. Bitcoin, Ethereum et Cardano imposent le tempo. Derrière eux, une large partie des altcoins suit le mouvement. Pour autant, ce rebond ne vaut pas feu vert définitif. Le marché demeure très sensible au cadre macroéconomique, en particulier aux décisions de politique monétaire à venir. Chaque accélération haussière est encore scrutée à l’aune des risques de retournement. À court terme, la tendance reste constructive, mais fragile. Le marché avance prudemment, un œil sur les graphiques, l’autre sur la Fed. Pour ne rien manquer des mouvements en cours sur Bitcoin, Ethereum, Hyperliquid, Cardano et la macroéconomie, notre LIVE vous tient informé en temps réel.À lire aussi :
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L’analyse de JPMorgan, qui maintient un biais haussier sur Bitcoin malgré une correction mensuelle de 24,7 %, témoigne d’un changement profond dans la lecture institutionnelle des cycles crypto.
Là où une telle baisse aurait autrefois suffi à déclencher des scénarios de marché baissier durable, la banque privilégie désormais une lecture structurelle, estimant que le mouvement s’inscrit dans un cycle haussier encore intact.
Cette position reflète une maturité croissante du marché, où la volatilité est davantage perçue comme un mécanisme d’ajustement que comme un signal de rupture.
L’initiative de Vivek Ramaswamy et de son fonds Strive, qui prévoit de lever jusqu’à $500 millions pour renforcer son exposition à Bitcoin, s’inscrit dans une tendance de fond où des acteurs issus de la sphère politique et financière américaine assument désormais une stratégie d’accumulation ouverte.
En intégrant Bitcoin au cœur de sa thèse d’investissement, Strive alimente un narratif de plus en plus répandu selon lequel l’allocation institutionnelle ne passe plus par des expérimentations marginales, mais par des montants significatifs et structurés.
L’achat de 416 bitcoins pour un montant d’environ $38 millions par Eric Trump, via la structure « America Bitcoin », confirme la montée en puissance progressive de figures politiques et para politiques américaines dans l’écosystème Bitcoin.
Au-delà du symbole, le signal envoyé est clair : Bitcoin n’est plus seulement un outil spéculatif ou contestataire, mais un actif désormais intégré à des stratégies patrimoniales structurées, assumées publiquement.
En filigrane, ce type de mouvement renforce l’idée que l’adoption institutionnelle de Bitcoin progresse moins par la réglementation que par l’accumulation discrète, lorsque le timing est jugé opportun.
La déclaration du président de la SEC marque une inflexion notable dans le discours réglementaire américain autour des cryptoactifs.
En estimant que de nombreuses ICO ne relèvent pas automatiquement du droit des valeurs mobilières, Paul Atkins reconnaît implicitement la diversité des usages et des natures économiques des tokens, loin d’une approche uniforme jusqu’ici dominante.
Le transfert envisagé des tokens de réseau, des objets numériques de collection et de certains outils vers la supervision de la CFTC traduit une volonté de mieux distinguer innovation technologique et produits financiers traditionnels, en cantonnant la SEC aux seuls titres tokenisés.
Cette clarification, si elle devait se concrétiser, pourrait réduire l’incertitude juridique qui pèse sur l’écosystème crypto américain, tout en offrant un cadre plus adapté à des actifs conçus dès l’origine pour fonctionner comme des infrastructures ou des biens numériques, plutôt que comme des instruments financiers déguisés.
La prise de position d’Aurore Lalucq illustre le virage de plus en plus assumé d’une partie des institutions européennes en faveur de l’euro numérique, désormais présenté non seulement comme un outil de paiement, mais aussi comme un levier stratégique et politique.
En assimilant l’opposition au projet à une remise en cause de l’euro et, plus largement, de l’Union européenne, la présidente de la commission des affaires économiques ancre le débat monétaire dans un registre idéologique et géopolitique assumé.
Cette approche confirme que le futur euro digital s’inscrit avant tout dans une logique de souveraineté et de contrôle institutionnel, au moment où les cryptomonnaies continuent de démontrer leur capacité à fonctionner hors des cadres étatiques classiques.
En creux, cette déclaration souligne surtout la crainte persistante des décideurs face à des alternatives monétaires décentralisées, dont l’existence questionne directement le monopole monétaire historique des États et des banques centrales.