Réglementation crypto : l’Europe prend l’avantage

L’Europe est en train de s’imposer comme le nouveau centre mondial des cryptomonnaies.

La situation se produit grâce à son cadre réglementaire MiCA qui attire aussi bien les investisseurs que les plateformes.

Emmanuel Roux Par Emmanuel Roux Dernière mise à jour 3 mins read
Réglementation crypto : l’Europe prend l’avantage

Pour Résumer

  • L’UE s’impose avec la loi MiCA pendant que les USA pataugent.
  • Les États-Unis tentent de contrôler la crypto, mais atteignent difficilement leurs objectifs.
  • Les investisseurs Européens sont réceptifs à la nouvelle réglementation.

L’UE a des lois claires et concises

Avec des lois précises, l’activité liée aux actifs numériques a connu une forte croissance sur tout le continent Européen.

Les USA sont confrontés à une incertitude juridique persistante, malgré le discours favorable aux cryptomonnaies de leurs dirigeants.

Dans cette guerre mondiale pour réglementer les cryptomonnaies, un duel inattendu se profile. D’un côté, les États-Unis, dynamisés par Trump et sa clique favorable au bitcoin. De l’autre, une Europe qui vient de sortir l’artillerie lourde avec une nouvelle loi.

L’UE a adopté une loi complète

ZUG, Suisse (AFP) est né de la volonté de créer une monnaie décentralisée non contrôlée par un gouvernement. Ce mouvement crypto a longtemps résisté à la réglementation.

Mais ses jours pourraient être comptés, car récemment l’UE a adopté des lois complètes concernant les crypto-actifs. Ainsi, l’UE a une longueur d’avance sur les États-Unis, qui ont entre-temps sévi contre deux grandes bourses cryptographiques.

En avril dernier, le Parlement européen a adopté à une large majorité le règlement MiCA sur le marché. Ce dernier a reçu l’approbation finale de la commission le mois dernier.

Première réglementation complète du secteur, le réglement MICA vise à réduire les pratiques illégales.

L’Amérique veut régner, mais s’écarte de son objectif

La loi GENIUS, adoptée par le Sénat américain le 17 juin 2025, semble être une réponse forte. Mais en voulant réglementer rapidement, Trump et son administration ont mis les stablecoins sous clé.

Cette loi exige des réserves de 1:1, des audits mensuels et interdit le paiement d’intérêts aux détenteurs. Et cela pose problème.

Narrativement, les États-Unis tentent d’ancrer le dollar dans l’ère numérique, tout en contrôlant chaque rouage.

Pendant ce temps, la MiCA permet aux émetteurs européens d’opérer partout en Europe. Le résultat est une crypto-économie plus fluide et des stablecoins moins restrictifs mais plus dynamiques.

Les craintes liées aux litiges aux États-Unis

Les entreprises américaines spécialisées dans les cryptomonnaies ont été affaiblies par les faillites de Signature Bank, Silvergate et Silicon Valley Bank. Ces sociétés étaient des institutions clés dans le financement du secteur technologique et des start-ups.

De plus, les autorités américaines ont commencé à serrer la vis sur le secteur depuis la faillite des bourses FTX et Genesis. Elles ont accusé Binance, ainsi que sa rivale Coinbase, d’avoir enfreint la législation sur les valeurs mobilières.

En février, la bourse californienne Kraken a reçu une lourde amende de la Securities and Exchange Commission.

Les lois incertaines aux États-Unis compliquent la situation pour les entreprises. Alors, un débat fait rage aux États-Unis.

Les gens veulent savoir si les cryptomonnaies doivent être traitées comme des actifs financiers. Est-ce nécessaire que ces actifs soient réglementés par la SEC ?

Les investisseurs Européens sont positifs

Les traders de l’UE réagissent positivement.

La France, avec sa réglementation existante sur les cryptomonnaies dans le cadre de la loi PACTE, a vu son activité augmenter de plus de 170 %.

D’un autre côté, l’Allemagne renforce son infrastructure institutionnelle. Grâce au MiCA, D’autres pays comme les Pays-Bas et la Lituanie offrent des paiements contrôlés et une conformité réglementaire.


Sources : Project Syndicate

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