Le cabinet Bernstein affirme que l’industrie crypto américaine entre dans sa phase la plus mature. Une combinaison rare de régulation, d’adoption institutionnelle et d’intégration blockchain redéfinit le centre de gravité du marché mondial.
Un cadre réglementaire devenu un moteur
L’analyse de Bernstein change la donne. Longtemps, la régulation américaine freinait l’élan du secteur. Aujourd’hui, elle semble très largement l’accélérer.
Les États-Unis, qui ont enfin mis en place des bases légales sérieuses, couvrent tous les aspects allant des stablecoins aux infrastructures d’échange dans un cadre rationnel. Cette clarté marque la fin d’une ère d’expérimentation et l’entrée dans celle de la maturité.
Les nouvelles lois fédérales s’appliquant actuellement redessinent la supervision du marché selon Bernstein qui y voit un équilibre rare. En effet, ce rééquilibrage apporte plus de transparence sans pour autant brimer l’innovation.
Le discours a changé, le gouvernement ne veut plus brider, mais encourager l’industrie. Le message passé aux investisseurs institutionnels est clair, les États-Unis deviennent un territoire fiable pour le capital numérique.
Il va sans dire que ce changement de ton contraste avec les années d’incertitude provoquées par la SEC au travers de ses recours judiciaires. La régulation n’est plus dans une optique de prise de risque spéculative, mais dans l’édification d’un pan de la finance moderne. La seule approche punitive cède la place à une régulation structurante.
La régulation attire les capitaux et les institutions
Bernstein y lit la naissance d’un cycle durable. Les bullruns d’hier reposaient sur la spéculation et la frénésie. Le prochain, selon le cabinet, reposera sur la régulation, l’adoption institutionnelle et la tokenisation des marchés financiers.
Les signaux sont déjà là. Les ETF Bitcoin au comptant, validés en série, ont injecté plusieurs milliards de dollars dans le marché. Les grandes banques américaines comme JP Morgan, Citi ou BlackRock testent à présent des solutions de tokenisation à grande échelle. L’écosystème passe à l’ère industrielle.
Dans ce nouveau contexte, les États-Unis reprennent la tête face à l’Europe et à l’Asie. MiCA avance, certes, mais lentement. Dubaï et Singapour séduisent les start-up, mais Washington et New York concentrent toujours la force financière. La réglementation américaine offre un avantage décisif : la lisibilité. Et dans la finance, la lisibilité vaut souvent plus que la performance.
La maison de courtage Bernstein prédit une revalorisation structurelle du marché américain. Des capitaux étrangers viennent déjà souscrire à la promesse d’une sécurité juridique. Si cette dynamique persiste, les États-Unis pourraient devenir l’ossature du prochain bull market mondial.
Un nouveau récit américain s’écrit
Au-delà des chiffres, un renversement symbolique s’installe. La crypto autrefois perçue comme ennemi du système se place à l’intérieur même du système. Cette normalisation s’aligne sur le registre américain : intégrer pour mieux administrer.
Internet, l’intelligence artificielle, les réseaux sociaux, chaque révolution finit par trouver son centre à Washington ou à San Francisco et la crypto ne déroge pas à la règle.
Les géants du Web3 ont modifié leurs trajectoires face au nouveau contexte. Coinbase, Circle et Ripple ne se battent plus contre la régulation, ils la co-écrivent. L’anarchie des premières heures laisse désormais place à une structure de marché mieux définie, encadrée, tout en restant cependant fidèle à l’esprit décentralisé d’origine.
Le rapport de Bernstein conclut bien clairement : cette affinité entre progrès, capitaux et cadre légal pourrait donner naissance en la décennie à l’ouverture d’une ère stable pour les actifs numériques.
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