Bitcoin bientôt à 200 000 $ selon cet expert reconnu

Updated on Sep 17, 2025 at 8:58 am UTC by · 3 mins read

Quand Arthur Hayes parle de 200 000 $, ce n’est pas une prophétie mystique : c’est un scénario construit autour de la liquidité mondiale, des banques centrales, et d’un contexte politique. Mais les voies du bull run sont semées d’embûches

Un pari macroéconomique sur la liquidité et les taux

Arthur Hayes estime que le cycle haussier de Bitcoin n’est pas terminé, mais toujours en cours. Il mise fortement sur les réductions de taux de la Fed et sur une politique monétaire qui reste accommodante, même face aux pressions inflationnistes. Dans sa vision, cette liquidité nouvellement injectée dans le système va alimenter les marchés d’actifs « durs », Bitcoin en tête.

Le fait que le nombre de Bitcoins soit plafonné à 21 millions donne une rareté structurelle favorable dans un monde où les devises fiduciaires peuvent être imprimées sans limite.

Il pense aussi que les gouvernements, notamment aux États‑Unis, pourraient adopter des mesures de dépenses publiques ou des politiques fiscales qui renforcent encore cette dynamique. Si toutes les conditions macro restent alignées, le seuil des 200 000 $ devient plausible d’ici à la fin de 2025 ou le début de 2026.

Un scénario fragile

L’idée a de quoi séduire sur le papier, mais la réalité pourrait s’avérer bien moins linéaire. Si la Réserve fédérale ou d’autres banques centrales décident de durcir leur ton aujourd’hui face à une inflation persistante ou à des tensions sur les marchés, le scénario d’un assouplissement monétaire pourrait rapidement voler en éclats.

Et sans ce carburant, la dynamique haussière risque de caler. Côté crypto, la nervosité est toujours présente. Le moindre accroc réglementaire, un tweet mal placé ou un événement géopolitique tendu suffit comme toujours à faire basculer le marché.

Ce climat d’incertitude constante, combiné à une volatilité structurelle, rend toute trajectoire haussière incertaine. D’autant que, dans ce genre de contexte, beaucoup n’hésitent pas à prendre leurs profits bien avant le sommet, quitte à freiner brutalement l’élan général.

Une prophétie vraiment crédible ?

Pour juger si Hayes a raison, il faut observer quelques signaux concrets. Le premier : le calendrier des baisses de taux aux États‑Unis. Si la Fed entame effectivement une série de réductions de taux visibles dès aujourd’hui, cela renforcerait sérieusement le scénario.

Le deuxième : les flux de capitaux institutionnels vers Bitcoin et les cryptos. Si l’afflux massif de fonds se confirme, cela changerait l’échelle du marché.

Si de vastes programmes de dépenses publiques continuent également, et que l’endettement ou les déficits croissent, le besoin de refuge contre la dépréciation pourrait pousser plus d’acteurs vers Bitcoin. Enfin, l’aspect réglementaire : une réglementation claire, stable, favorable ou au moins transparente encourage les investissements à grande échelle.

Le scénario de 200 000 $ pour Bitcoin proposé par Arthur Hayes sur ce cycle n’est pas une utopie si toutes les conditions macro‑financières restent déséquilibrées en faveur de la liquidité. Hayes s’appuie sur une logique cohérente : rareté, impression monétaire, besoin de protection contre l’inflation.

Mais un retournement de politique monétaire ou une crise réglementaire mondiale suffirait à tout faire basculer. En clair, cela ressemble à une route à haut risque, mais potentiellement très rentable pour ceux qui acceptent la turbulence.


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