Grâce à Ripple, Chris Larsen (XRP) devient l’un des 200 hommes les plus riches au monde

Updated 2 heures ago by · 4 mins read

L’information a fait lever plus d’un sourcil dans l’écosystème. Chris Larsen, cofondateur et président exécutif de Ripple, entre dans le club très fermé des 200 plus grandes fortunes mondiales.

Un bond patrimonial dopé par un tour de 500 M$

Sa richesse estimée autour de 15,3 milliards$ repose sur un mix simple à résumer et difficile à répliquer : une part significative du capital de Ripple et un stock conséquent de XRP détenu de longue date. Le timing n’a rien d’un hasard.

Ce qui change tout, c’est l’injection de 500 M$ qui valorise Ripple à 40 milliards$. Des maisons de Wall Street ont signé le chèque, signal fort sur la crédibilité du modèle et sur l’appétit pour des revenus récurrents liés aux paiements et à la conservation d’actifs tokenisés.

Pour Larsen, l’effet est mécanique : la valorisation implicite de sa participation grimpe, tandis que la meilleure tenue de XRP cette année ajoute un levier supplémentaire à son patrimoine.

À ce niveau, on ne parle pas d’un « coup » de marché mais d’une trajectoire de plusieurs années qui retrouve de la vitesse après un long contentieux réglementaire désormais derrière l’entreprise.

Dans les chiffres, l’histoire est nette. Une valorisation privée élevée, des capitaux frais pour accélérer, et un actif natif qui retrouve une place dans les portefeuilles.

Pour l’investisseur moyen, la valeur de cette séquence tient moins au classement milliardaires qu’au message sous-jacent : des flux institutionnels reviennent sur des dossiers qui cochent à la fois réglementation, distribution et produits qui tournent.

Pourquoi ce tour pèse plus que son montant

Le montant impressionne, certes. Mais c’est la nature des investisseurs et ce qu’ils achètent qui comptent.

Ils achètent du cash-flow potentiel autour de la tokenisation, des stablecoins et des rails de règlement. Ils achètent aussi une position réglementaire plus claire dans un environnement américain qui s’est recentré autour d’un cadre stablecoin fédéral.

Concrètement, Ripple n’est pas qu’un émetteur de jeton : c’est un fournisseur d’infrastructure qui vend de la vitesse de règlement, de la conformité et de la connectivité bancaire. Dans un marché où l’arbitrage coût-délai sur les paiements reste colossal, c’est une proposition de valeur lisible.

La levée agit alors comme un label : si ces acteurs mènent le tour, c’est qu’ils voient un relais de croissance au-delà du cycle crypto classique.

Sur le plan boursier privé, cette confiance se traduit par une meilleure profondeur de marché pour les actions Ripple et un coût du capital qui se détend. Sur le plan industriel, elle ouvre des portes chez les grands émetteurs de cartes, chez les banques partenaires et chez les marchands en quête d’un settlement plus fluide.

C’est précisément là que l’autre annonce de la semaine prend tout son sens.

RLUSD entre dans le concret

Si ce pilote passe les tests, d’autres cas d’usage suivront, d’abord en niches maîtrisées, puis en volumes plus ambitieux.

Larsen profite directement et indirectement de cette dynamique. Directement via la valorisation de Ripple si l’activité stablecoin-paiements se met à délivrer des revenus récurrents.

Indirectement via l’effet d’entraînement sur l’écosystème XRPL : plus il y a d’applications qui « tirent » sur le réseau, plus la liquidité et l’utilité du token associé s’améliorent.

Le marché, lui, regarde deux choses : la matérialité des volumes de règlement et la capacité de l’entreprise à convertir des pilotes en intégrations permanentes.

Ce que cela dit de la suite, au-delà du classement

Faut-il voir dans cette entrée au top-200 une ligne d’arrivée ? Plutôt un jalon.

La vraie question se joue sur la soutenabilité. Le plan tient si trois conditions restent réunies.

Un, garder l’avantage réglementaire en documentant, auditées, des réserves de stablecoin et des process KYC/AML irréprochables. Deux, signer d’autres intégrations où RLUSD apporte un gain clair mesurable en coûts, délais et réclamations.

Trois, exécuter sur la tokenisation d’actifs et les services de conservation pour des clients qui veulent du onchain sans prendre le risque d’un bricolage maison.

En attendant, le signal est limpide. Des capitaux sophistiqués prennent des positions sur des infrastructures de paiement tokenisées.

Une entreprise qui a longtemps fait débat s’arrime à des cas d’usage digestes pour la finance traditionnelle. Et un fondateur historique se retrouve à la croisée de ces trajectoires.

Ce n’est pas tous les jours que fortunes personnelles, infrastructure publique et rails privés racontent la même histoire. Aujourd’hui, c’est le cas.


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