Coinbase Business lance son expansion internationale à Singapour

Updated on Nov 12, 2025 at 3:33 pm UTC by · 4 mins read

Coinbase choisit Singapour pour sa première expansion internationale de Coinbase Business, sa plateforme B2B qui promet d’industrialiser les paiements et la trésorerie en USDC.

Pourquoi Singapour et pourquoi maintenant

Le choix de Singapour n’est pas seulement géographique. Le cadre y est lisible, la supervision exigeante, et l’écosystème bancaire ouvert aux expérimentations sur les règlements tokenisés.

Coinbase arrive avec une brique simple à comprendre pour un dirigeant : envoyer, recevoir et conserver des dollars numériques à 1$ via USDC, avec exécution instantanée, peu de frais et sans rétrofacturation.

La promesse, côté PME et startups, tient en trois points : réduire les délais d’encaissement internationaux, lisser les coûts de change et de transfert, et automatiser la réconciliation grâce à des flux programmables.

Sur le papier, c’est du temps gagné et moins de frictions comptables. Dans la vraie vie, les équipes financières jugeront à la robustesse des intégrations et à la qualité du support.

La fenêtre de tir est aussi politique. Entre débats sur les frais, ouverture mesurée aux stablecoins et montée des cas d’usage de règlements on-chain, l’arbitrage séduit les directions financières.

Le rôle de Standard Chartered et la mécanique produit

Coinbase ne vient pas seul. Standard Chartered apporte l’on-ramp et l’off-ramp en dollars singapouriens pour les clients locaux, ce qui évite l’impasse habituelle des ponts bancaires artisanaux.

Côté produit, le pack combine encaissements en USDC, envois globaux, un module de trading pour les besoins de change crypto-fiat, des liens de paiement facturés 1%, et une rémunération sur les soldes USDC lorsque c’est conforme.

L’intérêt n’est pas seulement le coût facial. C’est l’instantanéité de règlement qui change la donne pour un fournisseur ou un marketplace qui travaille à l’international.

Plus besoin d’attendre J+2 pour la visibilité cash. Les équipes trésorerie peuvent piloter au jour le jour et réduire le besoin en fonds de roulement, au moins sur une partie du cycle.

Reste la question du change et du risque opérationnel. Même avec un stablecoin adossé au dollar, une entreprise doit documenter la conservation, paramétrer les autorisations de signature, tracer chaque mouvement.

Les grands groupes savent faire. Les petites équipes auront besoin d’un cadrage prêt à l’emploi.

Conformité, licence et l’ombre portée de BLOOM

Singapour n’accorde pas sa confiance à la légère. Coinbase opère avec une licence d’institution de paiement majeure, ce qui ouvre la porte aux services crypto pour particuliers et entreprises dans un périmètre clair.

Cela rassure les comités de risque qui exigent un statut local avant de brancher quoi que ce soit à leur back-office.

En parallèle, Coinbase s’implique dans des programmes de place qui visent l’interopérabilité entre passifs bancaires tokenisés et stablecoins réglementés par la MAS.

Pour un directeur des paiements, le signal est important : s’il doit investir dans de nouveaux rails, il veut s’assurer qu’ils parleront demain avec la banque A comme avec la banque B, et pas seulement avec une app propriétaire.

La conformité ne se limite pas à la licence. Sur les transferts on-chain, les exigences d’identification des contreparties, la traçabilité et la lutte contre la fraude montent partout.

Une solution B2B crédible doit intégrer ces contrôles nativement, sans renvoyer les PME vers une check-list kafkaïenne.

Ce que cela change, concrètement, pour une PME

Imaginez une plateforme SaaS qui facture en Asie et en Europe. Aujourd’hui, entre cartes, virement international et frais cachés, la réconciliation est un casse-tête. Et la trésorerie est à la merci du calendrier bancaire.

Si l’encaissement USDC devient un réflexe, l’entreprise peut rapprocher en temps réel, convertir quand cela l’arrange, ou payer un prestataire en stablecoin dans l’heure. Ce n’est pas de la théorie : la valeur est dans la prévisibilité.

Tout n’est pas magique pour autant. Les équipes doivent écrire une politique de conservation, définir des seuils d’alerte, créer des rôles et des clés séparées. Elles doivent aussi prévoir un plan de reprise si un employé critique part en congés.

L’outil ne remplace pas la gouvernance. Il la rend simplement plus mesurable.

Coinbase a compris le signal : pour convaincre, il faut que l’onboarding prenne des heures, pas des semaines.


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