Revolut veut conquérir l’Europe avec sa licence MiCA
Revolut met la main sur une licence MiCA à Chypre et débloque d’un coup l’accès crypto à l’ensemble de l’Espace économique européen. Dans la foulée, la fintech lève le voile sur « Crypto 2.0 » : plus de 280 tokens, staking sans frais annoncé jusqu’à 22% d’APY et conversion stablecoin/dollar au taux 1:1.
Par Emmanuel RouxDernière mise à jour
4 mins de lecture
Pour Résumer
Revolut obtient sa licence MiCA via la CySEC et peut désormais offrir ses services crypto dans 30 pays européens.
Sa plateforme « Crypto 2.0 » propose plus de 280 actifs, du staking sans frais et des conversions 1:1 en stablecoin.
En combinant conformité, simplicité et ampleur d’offre, Revolut s’impose comme la porte d’entrée crypto régulée du grand public européen.
MiCA en poche, cap sur 30 marchés
La licence, délivrée par le régulateur chypriote (CySEC), autorise Revolut Digital Assets Europe à proposer ses services crypto dans les 30 pays de l’EEE sous le cadre MiCA.
Concrètement, cela signifie un passeport réglementaire, une continuité d’activité et un discours simple pour les utilisateurs : même appli, mêmes règles, où que l’on se trouve en Europe.
Près de 22% des clients Revolut sont déjà actifs en crypto, soit environ 14 millions de personnes.
La nouvelle plateforme « Crypto 2.0 » s’articule autour de trois promesses visibles dès l’écran d’accueil : un catalogue de plus de 280 actifs, du staking « zéro frais » avec des rendements affichés jusqu’à 22 % d’APY, et une conversion stablecoin USD au taux 1:1.
Revolut met aussi en avant l’intégration avec Revolut X, son interface dédiée aux traders, disponible en version desktop et mobile, pour une continuité entre achat au comptant, staking et cash-out.
L’objectif est clair : une vitrine large, avec des coûts maîtrisés et des rails de paiement déjà en place via carte et virement.
Revolut joue la carte « tout-en-un », mais laisse transparaître un message rassurant : les flux restent dans un périmètre régulé, sous supervision européenne. C’est ce mélange d’abondance et de conformité qui, en ce moment, attire les volumes particuliers.
Pour l’utilisateur européen, des frictions en moins
Le volet « expérience » est pensé pour réduire les gestes inutiles. Le staking « zéro frais » présenté dans l’app, la conversion 1:1 des stablecoins vers le dollar et la possibilité de déplacer ses tokens vers un wallet externe fluidifient les parcours classiques : acheter, placer, retirer.
Le tout sans devoir ouvrir trois comptes, ni jongler avec des interfaces hétérogènes. Sur le fond, le transfert des clients EEE vers Revolut Digital Assets Europe, entité enregistrée auprès de la CySEC, ancre cette promesse dans le dur du règlement MiCA.
Les chiffres mis en avant par la fintech nourrissent un léger FOMO, difficile à ignorer quand on voit l’adoption retail repartir. Mais la prudence reste de mise : un APY « jusqu’à » 22 % n’est pas une garantie, et la lisibilité des risques doit accompagner la facilité d’usage.
ATOM and OSMO staking is now live on @RevolutApp for users in UK and EEA.
✦ 100% of on-chain rewards go directly to users ✦ Zero Revolut fees on staking yield ✦ 20% of total ATOM already staked ✦ 30% of total OSMO already staked pic.twitter.com/LnM8xG2wUe
— Cosmos – The Interchain ⚛️ (@cosmos) July 17, 2025
C’est là que l’habillage régulatoire joue son rôle de garde-fou psychologique pour le grand public.
Et après ?
Revolut a déjà densifié son offre côté données en s’ouvrant aux flux temps réel de Pyth, un choix cohérent pour une app qui veut coller aux marchés en continu.
En parallèle, l’entreprise a fait savoir qu’elle étoffait ses talents crypto côté clientèle institutionnelle, avec l’idée de se positionner sur les dérivés lorsque les conditions s’alignent.
À l’échelle européenne, la société a également annoncé un plan d’investissement massif en France et une demande de licence bancaire locale, signe qu’elle ancre sa stratégie au-delà du seul prisme crypto.
Sur le papier, l’ensemble dessine une trajectoire familière aux acteurs du Web3 : partir de l’entrée de gamme, verrouiller la conformité, élargir la palette de produits, puis courtiser les volumes plus sophistiqués. Sauf qu’ici, la base de clients est déjà là.
Si Crypto 2.0 tient ses promesses d’ergonomie et de tarifs, Revolut transformera son avantage de distribution en avantage de liquidité. Le jeu se gagnera alors sur la constance : disponibilité des marchés, stabilité des rendements de staking, et clarté des mécaniques de conversion.
Reste une certitude : l’Europe cherchait une porte d’entrée crédible, lisible et régulée pour l’investissement crypto de masse. Avec MiCA comme colonne vertébrale et une offre élargie prête à l’emploi, Revolut se met en position de l’ouvrir.
Issu de la finance traditionnelle, j’ai naturellement basculé vers l’univers crypto, attiré par son potentiel. Je souhaite y apporter mon approche analytique et rationnelle, tout en conservant ma curiosité.
En dehors de l’écran, je lis beaucoup (économie, essais, un peu de science-fiction) et je prends plaisir à bricoler. Le DIY, pour moi, c’est comme la crypto : comprendre, tester, construire soi-même.
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