Roman Storm coupable, mais échappe aux pires accusations dans l’affaire Tornado Cash

Roman Storm a été reconnu coupable d’exploitation d’un service de transfert d’argent sans licence à Manhattan.

C’est un verdict qui survient suite à des accusations de blanchiment d’argent et de violation de sanctions économiques.

Emmanuel Roux Par Emmanuel Roux Dernière mise à jour 3 mins read
Roman Storm coupable, mais échappe aux pires accusations dans l’affaire Tornado Cash

Pour Résumer

  • Roman Storm, cofondateur de Tornado Cash, a été reconnu coupable d'exploitation illégale d'un service de transfert d'argent sans licence.
  • Le jury n'a pas tranché toutes les accusations de blanchiment d'argent et violation des sanctions, ce qui a entraîné l’ajournement du procès.
  • L’affaire suscite des réactions, notamment du DeFi Education Fund et de la Blockchain Association, concernant son impact sur les développeurs open-source et la régulation des cryptomonnaies.

Coupable d’exploitation illégale d’un service

Roman Storm, le cofondateur de Tornado Cash a été reconnu coupable dans l’affaire lié à un service de transfert d’argent. En fait, il le faisait sans avoir la licence appropriée.

Le 5 août dernier, Storm a été jugé selon l’article 18 U.S.C. § 1960 au tribunal de Manhattan. Le verdict du procès a été rendu le même jour. Cette loi fédérale condamne l’exploitation de services de transfert d’argent sans licence.

Par ailleurs, Roman Storm a aussi été jugé pour blanchiment d’argent et violation des sanctions économiques. Néanmoins, le jury n’a pas tranché sur toutes les accusations.

L’affaire a été ajournée

En 2023, Storm a été accusé d’avoir facilité plus d’un milliard de dollars de transactions crypto illicites. Il aurait facilité des transactions liées à Lazarus, un groupe sanctionné par la Corée du Nord. Il est aussi accusé d’avoir exploité un service de transfert d’argent sans licence.

De plus, les procureurs ont présenté des preuves montrant que Storm aurait permis au groupe Lazarus d’utiliser Tornado Cash. Cependant, la défense de Storm a rejeté ces accusations. Elle a mis en avant qu’il n’était pas impliqué dans les actions malveillantes de la plateforme.

Cette affaire a provoqué une réaction du DeFi Education Fund, qui soutient Storm. Selon eux, cette affaire contre un développeur de logiciels n’aurait pas dû être portée devant un tribunal. Ils considèrent cette action comme un précédent dangereux pour l’écosystème DeFi.

La Blockchain Association a également exprimé des préoccupations concernant l’impact de cette décision sur les développeurs open-source.

Storm reste libre, mais sous caution

La défense a contesté la demande des procureurs de placer Storm en détention avant le jugement final. Le juge Failla a rejeté cette demande et a ordonné que Storm reste libre, mais sous caution.

D’ailleurs, selon ses avocats, Storm n’a pas l’intention de fuir. En analysant tout cela, le procès pourrait durer plusieurs mois, le temps des appels et de la décision finale.

Roman Storm risque jusqu’à 45 ans de prison

Le verdict de culpabilité expose Storm à une peine de prison pouvant aller jusqu’à cinq ans. Si toutes les accusations sont retenues, la peine pourrait être portée à quarante-cinq ans de prison. Alors, cette affaire reste un tournant dans la régulation des cryptomonnaies et des plateformes DeFi.


Source : Justice.gov

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