USD1 : le listing du stablecoin pro-Trump qui secoue Binance

Updated 8 heures ago by · 3 mins read

Le stablecoin USD1, émis par World Liberty Financial (WLF) et lié à la famille Donald Trump, vient d’être listé par Binance.US. Et depuis, le débat enfle. Entre accusations politiques, démentis officiels et soupçons d’influence, cette cotation fait trembler l’univers crypto.

Le listing qui tombe vraiment mal

Le mercredi 29 octobre, Binance.US a décidé de lancer le trading pour ce fameux USD1/USDT En plus, ils en ont profité pour ajouter un autre jeton, le WLFI, ce qui n’a fait qu’ajouter à la confusion ambiante.

Ce stablecoin est censé être adossé au dollar, avec des réserves “entièrement vérifiées”. Rien d’inhabituel, sauf que cette fois, le timing fait tiquer tout le monde.

Quelques jours plus tôt, Donald Trump gracie Changpeng Zhao, fondateur de Binance, après sa condamnation pour violation des lois financières américaines. Forcément, la coïncidence interpelle.

D’autant que World Liberty Financial est directement reliée à l’entourage Trump. Le projet s’est présenté comme une “réponse patriotique” au monopole du dollar numérique et à l’influence chinoise dans la blockchain.

En clair, un stablecoin estampillé “America First”. Et quand ce type de projet débarque sur Binance, la plus grande plateforme crypto américaine, la dimension politique devient impossible à ignorer.

Binance.US a tenté de calmer le jeu en soulignant que USD1 est déjà listé ailleurs, notamment sur Coinbase et Kraken. Mais le message passe mal. Beaucoup y voient une opération d’image, voire une manière implicite de remercier l’ancien président pour sa clémence envers “CZ”.

Binance sous le feu des critiques politiques

Dans la foulée, la réaction politique n’a pas tardé. Plusieurs élus démocrates, comme Chris Murphy et Maxine Waters, ont dénoncé ce qu’ils appellent une instrumentalisation de la crypto à des fins partisanes.

Pour eux, il s’agit clairement d’un retour d’ascenseur. L’idée que Binance puisse profiter d’une faveur présidentielle choque surtout dans un contexte électoral tendu.

Mais Binance.US se défend bec et ongles. L’entreprise affirme que le listing de USD1 a suivi les procédures habituelles, décidées par un comité indépendant. Aucune influence politique, promet-elle, ajoutant que “ces décisions ne devraient pas être interprétées à travers un prisme partisan”.

Elle insiste aussi sur le fait que plus de 20 plateformes américaines avaient déjà intégré USD1 avant cette polémique.

Malgré tout, la suspicion reste forte. Les réseaux sociaux s’enflamment, et les médias multiplient les analyses. Certains rappellent que Binance cherche à redorer son image après les sanctions américaines.

D’autres soulignent que cette controverse s’ajoute à une série d’initiatives de lobbying crypto de Binance, destinées à regagner la confiance des régulateurs et du public. Bref, le doute s’installe.

Quand la crypto se mêle (encore) de politique

Franchement, cette histoire n’arrive pas au meilleur moment. En effet, la régulation des cryptos aux États-Unis est déjà un vrai casse-tête pour tout le monde.

Du coup, pendant que les élus n’arrivent pas à se mettre d’accord sur le projet de loi pour les stablecoins, les autorités, elles, sont en pleine enquête. Bref, tout ça sent l’imbroglio entre l’argent numérique et les affaires politiques.

Certains régulateurs envisagent déjà d’examiner les conditions exactes du listing. D’ailleurs, certains législateurs américains comme Ro Khanna veulent même interdire les cryptos aux politiciens pour éviter tout conflit d’intérêts futur.

Binance, malgré ses démentis, s’en retrouve au centre du cyclone. Et si ce stablecoin pro-Trump n’est qu’un actif de plus sur le marché, il agit aujourd’hui comme un révélateur d’un malaise beaucoup plus profond entre finance décentralisée et pouvoir politique.


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