Western Union veut réduire les frais grâce aux stablecoins

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Le géant du transfert d’argent va tester des règlements en stablecoin afin de réduire sa dépendance, accélérer les délais et baisser les coûts pour plus de 150 millions de clients. 

Des virements qui coûtent moins cher

Selon le PDG Devin McGranahan, le pilote vise à utiliser des rails onchain pour raccourcir les fenêtres de règlement et améliorer l’efficacité du capital, sans sacrifier conformité ni confiance.

Dit autrement, Western Union veut remplacer une partie des messages bancaires et de la trésorerie qui dort par un stablecoin qui règle quasi en temps réel.

L’enjeu est massif quand on traite environ 70 millions d’envois par trimestre.

La firme testait déjà des cas d’usage en Afrique et en Amérique du Sud cet été, avec des métriques très concrètes suivies en interne comme la réduction du spread FX, le time-to-cash et les économies par transaction face au réseau maison WUNet.

Sous le capot : rails onchain, KYC, et fenêtres de règlement

Ce basculement ne transforme pas Western Union en DEX. Il s’agit de règlements back-end avec les contrôles KYC habituels côté front.

Le bénéfice attendu se joue ailleurs : moins d’immobilisation de cash dans les comptes de correspondants, des règlements plus fréquents, une visibilité plus fine sur la liquidité. Les équipes parlent de gains de vitesse et de transparence, point clés pour des corridors à friction élevée.

Reste la technique : choix du stablecoin, intégration des wallets d’entreprise, gestion du risque émetteur et de l’oracle FX… Sur ces points, Western Union n’a pas encore détaillé, ce qui est logique à ce stade pilote.

Côté marché, le timing colle. La part des stablecoins dans la finance crypto grossit et les projections de Standard Chartered voient l’écosystème grimper vers 2 000 milliards de dollars d’ici 2028 si l’industrialisation continue.

Si cet horizon se confirme, l’avantage ira aux acteurs capables de brancher des rails onchain à des réseaux clients existants, pas seulement aux émetteurs de coins.

La concurrence s’active

Western Union n’évolue pas seul. Zelle prépare l’intégration de stablecoins pour des flux transfrontaliers, pendant que MoneyGram déroule une app crypto en Colombie avec épargne et transferts en USDC.

Cela met la pression sur les délais et sur les frais, exactement là où WU promet des gains. Pour l’utilisateur, ces annonces veulent dire plus d’options à l’envoi et à la réception.

Pour les acteurs, elles imposent des rails multichaînes, des contrôles anti-phishing côté wallets, et une mesure stricte du coût total livré. Les prochains mois diront quels corridors passent du pilote à la prod et sur quel mix de stablecoins.

Ce que cela change

Un transfert international est une addition de micro-frictions : taux, délais, cut-off, inventaire de trésorerie. En branchant un stablecoin au cœur du règlement, Western Union cherche à couper dans ces frictions.

Concrètement, cela peut signifier moins d’attente avant retrait, des frais qui respirent davantage, et des parcours plus lisibles dans des pays où l’inflation ronge la valeur d’un salaire en quelques semaines. Le pilote ne garantira pas d’emblée des économies partout.

Il testera, par couloirs, ce qui marche vraiment et ce qui reste à optimiser. Notamment la tenue du peg, la qualité des oracles et la disponibilité des cash-out locaux

Dans cette bataille, l’effet réseau comptera autant que la techno. Les acteurs avec une distribution massive et des contrôles conformité solides partiront avec une longueur d’avance.

Les autres devront redoubler d’inventivité pour offrir la même simplicité au dernier kilomètre. Une chose est sûre : quand des géants de la remise comme Western Union bougent leurs rails, le marché suit.

Et le gagnant, si le pari tient ses promesses, sera celui qui vous fera passer de « revenez demain » à « c’est réglé » plus souvent, pour moins cher. La FED elle-même s’allie aux acteurs crypto pour repenser l’innovation dans les paiements. Confirmant que les stablecoins deviennent un outil incontournable pour moderniser le système financier mondial.


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