Alerte : l’accord à 2 milliards entre Coinbase et BVNK tombe à l’eau

Updated on Nov 12, 2025 at 11:36 am UTC by · 3 mins read

Coinbase met fin à un projet d’acquisition qui aurait marqué un tournant dans le monde des stablecoins. Prévue à près de 2 milliards de dollars, l’opération avec la fintech britannique BVNK n’aura finalement pas lieu. Retour sur les coulisses d’un deal avorté qui a surpris toute la planète crypto.

Un accord d’envergure qui s’effondre

Coinbase et BVNK ont mis un terme à leurs discussions après plusieurs mois de négociations, selon The Fortune. Selon un porte-parole de Coinbase, les deux entreprises ont “mutuellement convenu de ne pas aller plus loin”. L’accord, évalué à environ 2 milliards de dollars, aurait été l’un des plus gros rachats du secteur des stablecoins.

Les pourparlers avaient pourtant bien avancé. Pour rappel, Coinbase avait obtenu une période d’exclusivité en octobre 2025, après avoir surpassé d’autres candidats comme Mastercard.

La clôture du rachat était même attendue d’ici à la fin de l’année ou début 2026. Mais le géant américain a finalement décidé de se retirer, sans donner de raison précise.

Cette décision a été confirmée par plusieurs sources. Aucun détail officiel n’a filtré sur les causes de cet abandon. BVNK, de son côté, garde encore le silence. Une issue assez surprenante, surtout après plusieurs mois passés à éplucher les chiffres et à décortiquer chaque détail du deal.

BVNK, le joyau britannique du stablecoin

Basée à Londres, BVNK est une jeune fintech qui ne cesse de faire parler d’elle. Elle conçoit des solutions simples pour intégrer les stablecoins dans les paiements du quotidien, afin d’envoyer de l’argent d’un pays à l’autre sans les délais ni les frais habituels.

Son ambition est claire : devenir le “Stripe des stablecoins”, c’est-à-dire la référence mondiale en matière de paiements numériques adossés à des monnaies stables.

La société avait levé 50 millions de dollars en décembre 2024, atteignant une valorisation d’environ 750 millions de dollars. Parmi ses investisseurs figurent des poids lourds comme Visa, Tiger Global, Haun Ventures, Citi Ventures et même Coinbase Ventures. Autrement dit, Coinbase connaissait déjà bien BVNK avant de lancer son offre d’achat.

Un rachat à 2 milliards aurait permis à Coinbase de consolider son influence dans le domaine des paiements en stablecoins et de rivaliser avec des géants comme Stripe ou Circle.

Pour comparaison, Stripe a acquis Bridge l’an dernier pour 1,1 milliard de dollars et Circle a entamé une expansion en Europe. L’accord avec BVNK aurait donc été presque deux fois plus important.

Une opportunité manquée ou un retrait stratégique ?

Difficile de savoir pourquoi Coinbase a fait machine arrière. Certains observateurs estiment que les conditions de marché ou des désaccords sur la valorisation finale ont pu jouer. D’autres pensent que la société préfère concentrer ses ressources sur ses propres produits, notamment sa plateforme de paiements en stablecoins, lancée cette année.

Coinbase reste pourtant très actif sur le front des acquisitions. Le groupe a déjà dépensé 375 millions de dollars pour racheter Echo, une start-up spécialisée dans les paiements blockchain. L’achat de BVNK aurait marqué un saut d’échelle sans précédent pour l’entreprise américaine.

Malgré ce revers, l’intérêt de Coinbase pour les stablecoins ne faiblit pas. Le secteur continue d’attirer des capitaux comme jamais. La popularité croissante de l’USDC et l’arrivée de nouvelles règles MiCa en Europe redessinent peu à peu le paysage.

Et même sans BVNK dans son escarcelle, Coinbase garde une longueur d’avance, surtout avec sa collaboration avec Citi pour proposer un paiement en stablecoin 24/7. D’ailleurs, c’est peut-être l’une des causes principales de l’annulation du deal ? En tout cas, l’entreprise reste un pilier incontournable de la finance numérique d’aujourd’hui.


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