Blockchain.com obtient une licence MiCA pour conquérir l’Europe

L’Europe ouvre grand ses portes à Blockchain.com. Le géant des services crypto a officiellement obtenu une précieuse licence MiCA à Malte. Cette autorisation lui permet désormais de proposer ses services dans les 30 pays de l’Espace Économique Européen.

Emmanuel Roux Par Emmanuel Roux Dernière mise à jour 4 mins de lecture
Blockchain.com obtient une licence MiCA pour conquérir l’Europe

Pour Résumer

  • Blockchain.com décroche une licence MiCA à Malte, lui permettant d’opérer dans l’ensemble de l’Espace Économique Européen.
  • L’entreprise prévoit de lancer de nouveaux services conformes à MiCA, dont une plateforme d’échange et des solutions de staking.
  • La concurrence s’intensifie avec Revolut, Crypto.com et Kraken, dans une Europe en pleine régulation crypto.

Une licence clé pour une expansion européenne

Avec le feu vert de l’autorité maltaise MFSA, Blockchain.com franchit une étape importante pour son expansion. En effet, la plateforme peut désormais proposer ses services dans toute l’Europe, et ce, sans passer par des démarches interminables.

À présent, elle est autorisée à opérer non seulement dans les 27 pays de l’UE Union européenne, mais aussi en Norvège, en Islande et au Liechtenstein. Ainsi, plus besoin de demander une validation pays par pays, ce qui simplifie grandement les procédures et accélère son développement.

blockchain.com MiCa

Ce système de “passeport européen” facilite les démarches et rassure les utilisateurs. Jusqu’à présent, chaque État avait ses propres règles, ce qui compliquait la vie des entreprises crypto. Dorénavant, le cadre MiCA offre enfin un terrain de jeu clair, harmonisé et beaucoup plus transparent. C’est une petite révolution pour le secteur.

Peter Smith, le PDG de Blockchain.com, a salué cette avancée. Selon lui, Malte s’impose comme un véritable hub stratégique pour la crypto en Europe. Le pays attire depuis plusieurs années de grands noms du Web3, notamment grâce à sa législation favorable et à une supervision rigoureuse.

Une stratégie bien huilée pour séduire le marché

Mais cette licence n’est qu’un début. En effet, la société crypto mise sur une offre diversifiée pour se distinguer. Elle proposera bientôt des services de staking comme Crypto Finance et de portefeuille custodial.

En parallèle, elle lancera une nouvelle plateforme d’échange 100 % conforme à MiCA. Son but est simple : devenir une référence incontournable de la crypto sur le continent.

Et pour accompagner cette expansion, la société cryptographique a recruté Fiorentina D’Amore, figure reconnue du monde financier maltais. Elle prend la tête des opérations européennes en tant que CEO de Blockchain.com Malta et Senior Director EU Business Operations.

Preuve que Blockchain.com veut vraiment s’ancrer sur le long terme sur le continent. Pour cela, elle s’appuie sur une expérience impressionnante, avec plus de 90 millions de portefeuilles et 1 000 milliards de dollars échangés.

Ces chiffres renforcent sa crédibilité auprès des régulateurs et des investisseurs européens. En même temps, la société mise sur la transparence et la sécurité pour protéger au mieux ses utilisateurs.

Une concurrence qui s’intensifie en Europe

L’arrivée de MiCA déclenche une véritable bataille pour dominer le marché européen. Blockchain.com n’est pas le seul acteur à avoir obtenu cette précieuse sésame.

Récemment, le néobanquier britannique Revolut a aussi sécurisé sa propre licence MiCA via l’Espagne. Crypto.com ou Kraken ont déjà obtenu leur autorisation dans différents États membres. La compétition pour s’imposer comme leader du marché européen est désormais ouverte.

Cette concurrence promet d’être extrêmement rude. D’un côté, Revolut possède un avantage énorme avec sa base de plus de 40 millions de clients. De l’autre, Blockchain.com mise sur son expertise technique et son historique dans le secteur crypto. Chaque acteur devra donc déployer des arguments uniques pour convaincre.

Cependant, cette ruée soulève aussi des interrogations. L’ESMA (l’Autorité européenne des marchés financiers) a dernièrement mis en garde contre un processus d’octroi de licences jugé parfois trop rapide, notamment à Malte.

Réponse MFSA Malte

En effet, la MFSA a été pointée du doigt, en juillet, par l’AEMF pour quelques manquements dans ses procédures d’autorisation. Le régulateur maltais a rapidement réagi en assurant que tout était sous contrôle. Il a même rappelé que Malte restait l’un des pays pionniers en matière de régulation des cryptomonnaies.

Dans ce contexte, d’autres pays comme la France et l’Italie ont même plaidé à une supervision totale du secteur crypto par l’autorité ESMA.


À lire aussi :

Actualités
Emmanuel Roux

Issu de la finance traditionnelle, j’ai naturellement basculé vers l’univers crypto, attiré par son potentiel. Je souhaite y apporter mon approche analytique et rationnelle, tout en conservant ma curiosité. En dehors de l’écran, je lis beaucoup (économie, essais, un peu de science-fiction) et je prends plaisir à bricoler. Le DIY, pour moi, c’est comme la crypto : comprendre, tester, construire soi-même.

Articles similaires