Arthur Hayes voit le déficit français comme une opportunité pour Bitcoin
La France enregistre un déficit public historique de 168 milliards d’euros en 2024, accompagné d’une lourde perte de 7,7 milliards pour la Banque de France. Face à cette situation, Arthur Hayes, cofondateur de BitMEX, estime que la BCE sera contrainte d’imprimer massivement de la monnaie afin de soutenir les finances publiques. Une telle injection de liquidité affaiblirait encore l’euro, tout en renforçant l’attrait des actifs alternatifs. Hayes considère ainsi que Bitcoin et l’or sortiront gagnants de cette nouvelle vague de création monétaire.
Par Emmanuel RouxDernière mise à jour
4 mins lecture
Pour Résumer
La France fait face à un déficit public record, aggravé par la perte nette de la Banque de France.
Arthur Hayes estime que la BCE devra imprimer massivement de l’argent pour soutenir l’économie.
Selon lui, cette situation pourrait renforcer l’attrait du Bitcoin comme valeur refuge.
La France face à un déficit record
D’après l’analyse d’Arthur Hayes, cofondateur de BitMEX, la Banque centrale européenne n’aura d’autre possibilité qu’un plan d’assouplissement quantitatif d’envergure.
Pour financer cet exercice, selon lui, la Banque centrale devrait imaginer une véritable usine à créer de la monnaie au kilo.
Mécanisme qui serait d’autant plus propice à adopter le Bitcoin, la chute de l’euro représentant une menace qui semblerait obliger une partie des investisseurs plutôt à rechercher valeur refuge dans un seul monde, le monde des cryptodevises.
En 2024, le pays a dénombré un déficit budgétaire de 168 milliards d’euros, soit 5,8% du PIB, tandis que la Banque de France a inscrit une perte nette de 7,7 milliards d’euros.
Pour l’essentiel à attribuer à la montée des intérêts de la dette dans les comptes publics, et plus généralement à la dégradation de la situation budgétaire française au fur et à mesure qu’elle instille le doute dans la soutenabilité du fardeau de son endettement.
Arthur Hayes fait également remarquer que la contrainte d’un environnement de financement de la dette amène le capital français à se tourner vers l’extérieur. Les investisseurs internationaux, surtout allemands et japonais, allégeant leurs placements sur la dette, se traduiraient par une contrainte additionnelle sur les marchés des obligations.
Arthur Hayes à Token2049. Source : Cointelegraph
« Ma thèse est la suivante : la BCE imprime maintenant ou imprime plus tard, et dans les deux cas, elle perd le contrôle, car dans les deux cas, les gens préfèrent faire défaut, contrôler les capitaux, imprimer de l’argent et vivre comme ils le souhaitent. », a avancé Hayes.
Pour l’ancien dirigeant de BitMEX, ce contexte prépare le terrain à une nouvelle phase d’assouplissement quantitatif (QE) en Europe. Or, historiquement, les cycles de création monétaire ont eu pour effet de stimuler les marchés alternatifs, particulièrement Bitcoin et l’or.
Bitcoin et crypto en position de force
La Banque centrale européenne, se conformant à l’analyse de Hayes, aurait pour mission de procéder à un nouveau programme de rachats d’actifs, injectant dans le système financier de l’ordre de plusieurs milliards d’euros.
La dépréciation de la monnaie conventionnelle pourrait rendre les actifs décentralisés plus attractifs.
À la date du 1ᵉʳ octobre 2025, un Bitcoin valait environ 114 622, soit une augmentation de 0,46 % en 24 heures. Sa capitalisation a, elle, atteint 2,32 trillions de dollars, en faisant l’un des principaux refuges contre la perte de valeur des monnaies classiques.
Source : Coingueko
Cette tendance pourrait aussi susciter l’intérêt des investisseurs institutionnels en quête de protections contre le risque de la dette souveraine européenne.
De grandes sociétés de gestion d’actifs guettent de près la politique monétaire de la BCE, Bitcoin apparaissant comme une alternative aux obligations à rendement déclinant.
Une pression croissante sur la BCE
La BCE se trouve à un carrefour : poursuivre une politique monétaire restrictive au risque d’aggraver la récession ou opter pour un nouveau et immense programme d’achats d’actifs au prix d’une nouvelle dévaluation d’un euro dont la nécessité avait été ressentie au cours du mandat précédent.
Dans un environnement où le risque inflationniste reste fort, le champ d’action de l’institution n’est cependant pas complètement ouvert. Pourtant, pour Hayes, l’histoire est là pour en témoigner et les banques centrales se sont presque toujours laissées dériver dans la création monétaire.
Un tel scénario pourrait également relancer le Bitcoin et faire profiter de ce mouvement, à tout le moins, l’ensemble du marché des cryptomonnaies.
Des pièces alternatives spécialisées dans les projets DeFi et les infrastructures blockchain pourraient se prévaloir d’un nouvel afflux de capitaux dans un contexte de recherche de diversification.
Issu de la finance traditionnelle, j’ai naturellement basculé vers l’univers crypto, attiré par son potentiel. Je souhaite y apporter mon approche analytique et rationnelle, tout en conservant ma curiosité.
En dehors de l’écran, je lis beaucoup (économie, essais, un peu de science-fiction) et je prends plaisir à bricoler. Le DIY, pour moi, c’est comme la crypto : comprendre, tester, construire soi-même.
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