Fidelity va lancer son ETF spot Solana le 19 novembre avec des frais de 0,25 %. Bitwise et VanEck sont déjà en piste. En face, BlackRock reste totalement immobile sur SOL et continue de se concentrer uniquement sur Bitcoin et Ethereum.
Par Emmanuel RouxDernière mise à jour
4 mins de lecture
Pour Résumer
Fidelity lance son ETF Solana à 0,25 %, rejoignant Bitwise et VanEck dans une course sans BlackRock, resté fidèle à Bitcoin et Ethereum.
Le marché des ETF SOL s’organise vite, mêlant curiosité institutionnelle et spéculation mesurée.
BlackRock joue la prudence, préférant consolider ses positions sur les deux piliers historiques plutôt que courir après chaque nouvelle narrative.
Solana attire Fidelity, VanEck et les nouveaux entrants
Côté Solana, la machine est lancée. Bitwise a ouvert le bal avec BSOL, qui a rapidement attiré environ 450 millions de dollars d’actifs.
VanEck a enchaîné avec VSOL, listé le 18 novembre 2025. Fidelity arrive maintenant avec FSOL, premier ETF Solana porté par un géant historique de la gestion d’actifs traditionnelle.
Fidelity frappe fort dès le départ. Des frais de 25 points de base pour un produit spot sur SOL, une marque ultra connue des institutionnels et une distribution déjà installée auprès de millions de clients.
Cela place FSOL immédiatement dans le haut du panier des ETF Solana, face à Bitwise et VanEck, avec un positionnement clair sur le volume et la durée plutôt que sur un simple coup de communication.
Un marché des ETF Solana qui s’organise sans BlackRock
Fidelity n’est donc pas seul sur ce terrain. Canary Capital arrive aussi avec un ETF Solana, SOLC, construit autour d’un partenariat on chain avec Marinade Finance pour intégrer du staking directement dans le produit.
Selon la documentation de Nasdaq, ce fonds a commencé à se négocier le 18 novembre. Grayscale joue également sa carte dans ce segment qui se structure à grande vitesse.
Sur le marché dérivé, l’intérêt ouvert sur les futures SOL grimpe à l’approche du lancement des nouveaux ETF. Les données montrent une participation croissante des traders qui cherchent à se positionner en amont ou à se couvrir.
On n’est pas dans l’euphorie totale, mais dans un mélange de curiosité institutionnelle et de spéculation calculée autour d’un actif qui a déjà prouvé sa capacité à attirer de gros volumes.
Pourquoi BlackRock reste focalisé sur Bitcoin et Ethereum
Pendant que la bataille des ETF Solana s’intensifie, BlackRock, lui, ne bouge pas. La ligne officielle est en effet claire.
Le groupe se concentre sur BTC et ETH et ne prévoit pas de décliner une gamme d’ETF sur toutes les grosses capitalisations crypto. Pour Robert Mitchnick, responsable des actifs numériques, la plupart des altcoins ne cochent tout simplement pas les cases de liquidité, de profondeur de marché et d’historique.
🚨NEW: @BlackRock’s Head of Digital Assets Robert Mitchnick addresses how the asset manager is thinking about other #crypto products:
“For our clients, Bitcoin is overwhelmingly the number one priority. And then a little bit ethereum, and very little everything else.”
Les chiffres qu’il cite résument la logique. Bitcoin représente autour de 55 % de la capitalisation du marché, Ethereum gravitait près de 18 %.
Le prochain candidat plausible tourne autour de 3 %. Dans ce cadre, lancer une série d’ETF sur des actifs encore jeunes, plus volatils, avec des carnets d’ordres moins profonds revient à multiplier les risques réputationnels pour un gain limité.
BlackRock préfère concentrer sa puissance de feu là où la demande institutionnelle est la plus solide.
Entre prudence commerciale et pari sur la cyclicité du marché
IBIT, l’ETF Bitcoin de BlackRock, a été le produit le plus rapide de l’histoire à franchir les 10 milliards de dollars d’actifs sous gestion, en cinquante jours. ETHA, la version Ethereum, a dépassé le milliard en moins de deux mois.
Sur le plan purement commercial, la stratégie fonctionne. Même si ces produits enregistrent des sorties depuis plusieurs semaines, ils ont déjà installé la marque sur les deux actifs majeurs du secteur.
Cette prudence n’empêche pas le marché de spéculer sur les intentions réelles. Certains y voient un signal de défiance envers Solana et les altcoins.
Arthur Hayes a popularisé l’idée que ces acteurs jouent surtout des stratégies de basis entre le spot et les dérivés, ce qui rend les flux d’ETF parfois trompeurs à interpréter.
Dans ce contexte, le refus de BlackRock d’entrer dans la mêlée Solana peut se lire de deux manières. Soit comme une prudence raisonnée qui refuse de courir après chaque nouvelle narrative, soit comme un potentiel retard à l’allumage si SOL continue de s’imposer comme troisième pilier des portefeuilles institutionnels.
Pour l’instant, le gestionnaire préfère laisser les autres essuyer les plâtres et se concentrer sur ce qui, dans ses modèles internes, ressemble davantage à des « actifs de base » que des paris satellites.
Issu de la finance traditionnelle, j’ai naturellement basculé vers l’univers crypto, attiré par son potentiel. Je souhaite y apporter mon approche analytique et rationnelle, tout en conservant ma curiosité.
En dehors de l’écran, je lis beaucoup (économie, essais, un peu de science-fiction) et je prends plaisir à bricoler. Le DIY, pour moi, c’est comme la crypto : comprendre, tester, construire soi-même.
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