Figure pro-Bitcoin, Robert Kiyosaki vend finalement l’intégralité de ses BTC

Robert Kiyosaki vient de passer à l’action. Le célèbre auteur de Rich Dad, Poor Dad a vendu ses Bitcoin, alors que le marché sort à peine d’un violent krach. Pourtant, il continue d’afficher des objectifs vertigineux pour BTC, l’or et l’argent. Cette vente interroge : simple prise de bénéfices ou signal pour les investisseurs qui le suivent de près ?

Emmanuel Roux Par Emmanuel Roux Dernière mise à jour 5 mins de lecture
Figure pro-Bitcoin, Robert Kiyosaki vend finalement l’intégralité de ses BTC

Pour Résumer

  • Robert Kiyosaki vend tous ses BTC pour financer des actifs générant du cashflow.
  • Il reste pourtant très haussier sur BTC, l’or et l’argent, avec des objectifs élevés d'ici à 2026.
  • Son choix illustre qu’on peut croire au long terme de Bitcoin tout en prenant des profits à court terme.

De la ferveur Bitcoin à la prise de bénéfices

Robert Kiyosaki est l’auteur du best-seller « Rich Dad, Poor Dad », un livre de vulgarisation financière. Dans ce livre, il explique comment devenir un investisseur avisé pour sortir du schéma classique de la « rat race ».

Pour lui, il faut s’éduquer pour sortir du cycle sans fin que connaissent la plupart des individus. Travailler pour avoir un salaire, puis utiliser ce salaire en entier, et recommencer, en se retrouvant coincé dans une spirale infinie. 

Selon l’auteur, le secret pour sortir de cela se trouve dans l’investissement et le mindset.

C’est un personnage controversé. D’une part, il promeut un mindset financier positif, d’autre part, il dramatise beaucoup ses propos dans ses nombreux contenus, notamment ses tweets. 

Il prédit régulièrement des krachs imminents, qui n’ont pas lieu. Il simplifie aussi beaucoup l’économie. Mais tout cela le décrédibilise, car la plupart de ses alertes ne se réalisent jamais.

Il attire beaucoup l’attention grâce à ce contenu angoissant et alarmiste, mais le fond n’est pas toujours présent. 

L’auteur défend depuis des années Bitcoin, l’or et l’argent comme refuges contre l’inflation. Il qualifie même BTC et ETH de “people’s money” opposé au “fake money” des États et de Wall Street. Pour lui, le dollar est voué à l’échec.

Concernant le contexte du marché crypto, Bitcoin vient de retomber autour de 84 000 dollars après un pic proche de 126 000 dollars début octobre, soit une chute de plus de 30 % en quelques semaines.

En effet, le marché crypto est apparemment en train de rentrer en bear market de manière assez prononcée.

Depuis l’épisode meurtrier de liquidations du 10 octobre 2025, le marché semble cassé, et les investisseurs sont découragés.

Les prix baissent de manière violente, ne laissant aucune chance aux investisseurs n’ayant pas vendu lors du top du 6 octobre dernier.

C’est précisément à ce moment que Kiyosaki annonce avoir vendu 2,25 millions de dollars de Bitcoin achetés “il y a des annéesautour des 6 000 dollars, pour les revendre quand ce dernier valait 90 000 dollars.

Par ailleurs, il ne laisse pas cet argent dormir en dollars. Avec le produit de la vente, il finance deux centres chirurgicaux et une entreprise de panneaux publicitaires.

Selon ses calculs, ces actifs doivent générer 27 500 dollars de revenus mensuels non imposés à partir de février 2026. Là encore, il applique sa règle centrale : transformer un gain spéculatif en flux de trésorerie.

Toutefois, cette vente ne signifie pas qu’il abandonne BTC. Au contraire, Kiyosaki insiste : il reste “très optimiste sur l’avenir du Bitcoin” et annonce qu’il rachètera des BTC grâce à ses nouveaux profits.

Le 9 novembre, il visait encore 250 000 dollars pour BTC d’ici 2026 et 27 000 dollars l’once d’or, tout en envisageant un scénario où l’argent grimperait vers 200 dollars.

En parallèle, il maintient sa critique du système monétaire. Il rappelle qu’il déteste le dollar et les ETF qu’il classe parmi les “paper assets”.

À l’inverse, il revendique ses positions sur l’or, l’argent, Bitcoin et Ethereum, justement parce qu’aucune banque centrale ne peut les imprimer à volonté.

Que révèle ce choix pour Bitcoin et pour les investisseurs ?

D’abord, cette vente montre une chose simple : même les investisseurs qui croient en Bitcoin et les cryptomonnaies prennent parfois leurs profits.

Kiyosaki ne renie pas Bitcoin, il rééquilibre son patrimoine. Il utilise BTC comme un levier pour acquérir d’autres actifs, puis prévoit de revenir sur le marché quand les prix lui paraîtront plus attractifs.

Ensuite, son timing nourrit le débat.

Bitcoin était beaucoup plus haut il y a quelques semaines. En vendant ces derniers jours, il vend dans un moment de panique globale sur le marché des cryptomonnaies. Donc peut-être pas au meilleur moment…

Cela étant dit, s’il a acheté ses BTC à 6 000 $, il sort quand même de sa position avec des profits très conséquents.

Néanmoins, cette décision n’envoie pas un message très positif aux investisseurs, en tout cas à court terme. Robert Kiyosaki est très suivi, notamment sur Twitter. Son message pourrait donc influencer d’autres investisseurs à faire de même.

Son discours est à la fois positif et négatif. Il vend, donc il considère que pour le moment, il est plus intéressant financièrement de sortir de Bitcoin.

Mais il nuance son propos en disant qu’il reste extrêmement positif sur Bitcoin à long terme. Cela confirme la théorie selon laquelle le cours de Bitcoin est cyclique.

Kiyosaki peut croire à 250 000 dollars pour un Bitcoin tout en réduisant son exposition à court terme. Il mise sur l’idée que les flux de trésorerie de ses nouvelles sociétés lui permettront de racheter plus de BTC si le marché continue de corriger.

Pour conclure, Robert Kiyosaki ne tourne pas le dos à Bitcoin. Malgré un tweet très dramatique, il reste positif.

Son cas sert seulement d’exemple. Oui, on peut être très bullish sur Bitcoin à long terme. Mais on peut aussi décider de prendre des profits quand l’avenir court terme de Bitcoin semble sombre.


À lire aussi :

Actualités, Bitcoin
Emmanuel Roux

Issu de la finance traditionnelle, j’ai naturellement basculé vers l’univers crypto, attiré par son potentiel. Je souhaite y apporter mon approche analytique et rationnelle, tout en conservant ma curiosité. En dehors de l’écran, je lis beaucoup (économie, essais, un peu de science-fiction) et je prends plaisir à bricoler. Le DIY, pour moi, c’est comme la crypto : comprendre, tester, construire soi-même.

Articles similaires