Roughrider Coin : le nouveau stablecoin soutenu par l’État du Dakota du Nord
Le Dakota du Nord fait une entrée fracassante dans le monde des crypto-monnaies avec le lancement de son propre stablecoin, le Roughrider Coin. Ce projet inédit, porté par banque nationale et la société Fiserv, veut offrir une monnaie numérique fiable, stable et régulée par une institution publique. Ces derniers temps, les stablecoins deviennent un vrai phénomène chez plusieurs Etats américains malgré les inquiétudes.
Par Emmanuel RouxDernière mise à jour
3 mins lecture
Pour Résumer
Le Roughrider Coin est un stablecoin adossé au dollar, émis par la Bank of North Dakota et Fiserv.
Son lancement vise à faciliter les transactions interbancaires et l’adoption par les commerçants locaux.
D’autres États américains suivent la tendance des stablecoins, encadrée par le nouveau GENIUS Act.
Stablecoin adossé USD : le projet d’État du Dakota du Nord
Le Roughrider Coin est un stablecoin, c’est-à-dire une crypto-monnaie dont la valeur est indexée sur celle du dollar américain. Cette particularité garantit une stabilité évitant la volatilité massive des autres cryptos comme le Bitcoin ou l’Ethereum.
Mais l’originalité ici est que c’est la seule banque nationale Bank of North Dakota qui émet directement ce stablecoin, en partenariat avec Fiserv. Ce sera ainsi le premier stablecoin d’État créé sur FIUSD. Il s’agit d’une plateforme numérique reconnue de cette FinTech pour créer ce type de jetons stables. Par contre, la blockchain n’a pas encore été annoncée par le gouvernement.
Le lancement est prévu pour 2026, mais une version bêta du jeton sera développée dès ce mois-ci. À titre d’information, cette cryptomonnaie d’État visera surtout à faciliter les transactions interbancaires dans l’État, mais aussi à encourager l’adoption par les commerçants.
Par ailleurs, le nom « Roughrider » fait un clin d’œil à Theodore Roosevelt et à l’esprit audacieux du Dakota, mélangeant histoire et modernité. Pour l’État, le but est clair : des paiements plus rapides, plus sûrs et faciles à gérer.
D’ailleurs, le gouverneur Kelly Armstrong promet que ce sera bénéfique pour tous les citoyens comme pour les institutions locales.
The Bank of North Dakota has always been an innovator, and today we announced a partnership with Fiserv to develop ND’s own stablecoin, the Roughrider coin. This digital asset, backed by the U.S. dollar, will improve efficiency and quality control in the banking sector, a direct… pic.twitter.com/1yIB9A3Zr9
Les stablecoins : une vague qui gagne les États américains
Le Roughrider Coin n’est pas un cas isolé. Plusieurs États américains se lancent dans l’aventure des stablecoins. Dakota suit en fait l’exemple de Wyomingqui a lancé son stablecoin Frontier Stable Token (FRNT) en août. D’autres États américains comme le Texas planche aussi sur cette voie avec le Lone Star Token.
Généralement, les lancements des jetons stables s’inscrivent dans un contexte politique favorable : le GENIUS Act. La loi récemment votée en juillet aux États-Unis qui instaure enfin un cadre national pour les stablecoins de paiement. Le Roughrider Coin est présenté comme pleinement conforme à ces nouvelles régulations.
Cela dit, cette avancée ne sera pas sans conséquences. D’un côté, le Roughrider pourrait rassurer les utilisateurs sur la fiabilité des monnaies numériques avec la supervision étatique.
Impact et risques pour l’écosystème crypto et les citoyens
Le principal risque, c’est que l’État oblige les citoyens à utiliser ce stablecoin pour certaines transactions. Alors, l’État aurait un contrôle énorme sur l’argent qui circule. Si le paiement de certains services ou impôts devient obligatoire via ce stablecoin, les petites banques et les commerçants pourraient voir leurs règles complètement changées.
Autre point sensible : si le système plante ou se fait hacker, Bank of North Dakota, Fiserv ou l’État qui en est responsable devront assumer les conséquences. Si les réserves ne sont pas bien gérées ou qu’un flux imprévu survient, la valeur du jeton pourrait chuter fortement.
Les banques locales devront aussi suivre aussi des règles strictes, ce qui pourrait freiner l’adoption des stablecoins. Et à long terme, si le projet marche, d’autres États ou pays pourraient copier le modèle… avec toutes les questions que ça soulève sur la liberté financière des citoyens.
Issu de la finance traditionnelle, j’ai naturellement basculé vers l’univers crypto, attiré par son potentiel. Je souhaite y apporter mon approche analytique et rationnelle, tout en conservant ma curiosité.
En dehors de l’écran, je lis beaucoup (économie, essais, un peu de science-fiction) et je prends plaisir à bricoler. Le DIY, pour moi, c’est comme la crypto : comprendre, tester, construire soi-même.
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