La plateforme décentralisée dYdX s’apprête à franchir une étape clé : son arrivée aux États-Unis d’ici fin 2025. Elle proposera le trading au comptant de cryptos comme Solana, avec des frais réduits pour séduire les traders. Un lancement qui tombe à pic, alors que Washington cherche enfin à clarifier les règles du jeu pour la DeFi.
Par Emmanuel RouxDernière mise à jour
3 mins de lecture
Pour Résumer
dYdX prévoit de lancer une version américaine axée sur le trading au comptant avec des frais réduits.
Les contrats perpétuels seront introduits plus tard, en attendant un cadre légal plus clair.
Le retour de Trump et l’ouverture de la SEC/CFTC créent un climat favorable pour la DeFi.
De retour sur le marché américain
La bourse dYdX, lancé en 2019, s’est vite fait une place parmi les plus grands noms du trading décentralisé. Depuis sa création, plus de 1 500 milliards de dollars ont été échangés sur la plateforme. Pourtant, jusqu’ici, les Américains ne pouvaient pas l’utiliser à cause d’un cadre réglementaire trop flou.
Mais cette période touche à sa fin. Le président de la société, Eddie Zhang, aconfirmé à Reuters que dYdX allait bientôt proposer une version américaine. Selon lui, il est « crucial d’avoir une présence aux États-Unis » car ce marché représente une étape importante dans la vision de la plateforme.
Et on comprend pourquoi : les États-Unis restent le plus grand marché crypto au monde. Revenir là-bas, c’est non seulement toucher des millions d’utilisateurs potentiels, mais aussi gagner en crédibilité face aux autorités. dYdX veut prouver qu’une plateforme décentralisée peut trouver sa place dans un secteur dominé par des géants comme Coinbase ou Kraken.
À noter que d’autres acteurs décentralisés suivent le même chemin, comme Polymarket de retour aux États-Unis, signe d’un vrai tournant du marché américain.
Quels services pour les Américains
Selon les sources, dYdX pourrait commencer modestement. Ils pourraient se concentrer sur le trading au comptant (spot trading) dans un premier temps. Celui-ci permet d’acheter et de vendre directement des cryptoactifs comme Bitcoin, Ethereum ou Solana.
Ce choix est stratégique : il permet de toucher un public plus large, pas seulement les traders experts des produits dérivés.
Autre bonne nouvelle : les frais de trading seront beaucoup plus bas. dYdX compte les diviser par deux, pour les ramener entre 0,50 % et 0,65 %. C’est une manière claire d’attirer les nouveaux utilisateurs et de concurrencer les plateformes déjà bien installées.
Cependant, la société avance prudemment. Les contrats perpétuels, qui sont les produits phares de dYdX, ne seront pas disponibles tout de suite aux États-Unis. L’entreprise préfère attendre un cadre légal plus clair avant de les lancer.
Elle surveille notamment les discussions en cours entre la SEC et la CFTC avec la nomination de Mike Selig en tête, qui pourraient autoriser ce type de produits sur des plateformes réglementées. En attendant, la priorité sera de construire une offre simple, conforme et intuitive.
Un climat politique plus ouvert à la crypto
Le moment choisi par dYdX n’est pas un hasard. Depuis le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche, le ton a clairement changé.
Le gouvernement avec un président pro-crypto s’est montré plus souple envers les entreprises du secteur. Plusieurs enquêtes contre des plateformes crypto ont même été abandonnées, ce qui envoie un signal positif à tout l’écosystème.
De plus, la SEC et la CFTC, les deux régulateurs principaux, ont récemment publié une déclaration commune. Elles envisagent désormais d’autoriser les contrats perpétuels sur les plateformes enregistrées. Une première aux États-Unis.
Tout cela crée un climat bien plus favorable pour des acteurs comme dYdX. D’ailleurs, la SEC et la CFTC viennent de publier une déclaration commune qui va dans ce sens. Pour la première fois, les régulateurs américains semblent prêts à autoriser les contrats perpétuels sur des plateformes crypto reconnues.
Issu de la finance traditionnelle, j’ai naturellement basculé vers l’univers crypto, attiré par son potentiel. Je souhaite y apporter mon approche analytique et rationnelle, tout en conservant ma curiosité.
En dehors de l’écran, je lis beaucoup (économie, essais, un peu de science-fiction) et je prends plaisir à bricoler. Le DIY, pour moi, c’est comme la crypto : comprendre, tester, construire soi-même.
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