Gensler alerte : les cryptos sont risquées et volatiles, sauf le Bitcoin
Les déclarations de Gary Gensler refont surface et relancent un débat brûlant. L’ancien patron de la SEC affirme que la plupart des crypto-actifs manquent encore de fondements solides. Seul le Bitcoin échapperait à cette critique. Ses propos viennent secouer un marché déjà fragile et très surveillé.
Par Emmanuel RouxDernière mise à jour
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Pour Résumer
Gary Gensler estime que la majorité des cryptomonnaies restent dominées par la spéculation.
Selon lui, seul le Bitcoin se distingue par un statut plus clair et l'approbation des ETF.
Les priorités d'examen 2026 de la SEC s’éloignent désormais du secteur crypto.
Un marché qui fascine, mais qui reste fragile
Dans un interview avec Bloomberg, Gary Gensler rappelle que les cryptomonnaies attirent toujours un large public. Selon lui, des millions d’investisseurs continuent de parier sur ces actifs avec l’espoir d’un gain rapide.
Pourtant, explique-t-il, la majorité des tokens ne reposent sur aucun indicateur fiable. Ils n’offrent ni dividendes, ni cash-flow, ni rendement classique.
De plus, il insiste sur un point précis : le marché compte aujourd’hui près de 10 000 cryptos différentes. Et, d’après lui, presque toutes répondent au « test de Howey« , le vieux critère juridique américain. Si un jeton promet des profits grâce aux efforts d’une équipe, alors la SEC doit intervenir.
Les altcoins n’ont pas de base économique claire, selon l’ancien patron de la SEC. Leur valeur suit surtout l’humeur des investisseurs. Du coup, un simple mouvement de foule peut faire changer les prix très vite.
Enfin, Gensler évoque les cycles répétés de “hype” qui nourrissent la croissance artificielle de nombreux projets. Pour lui, beaucoup de jetons grimpent grâce à la tendance du moment, puis, ils chutent, car ils n’ont pas d’utilité durable. Ce manque de structure menace la confiance globale dans l’écosystème.
Bitcoin, la seule exception pour Gensler
Même après son départ de la SEC en janvier 2025, Gensler maintient un discours constant : Bitcoin reste un cas à part. Il le présente comme un actif mieux compris par les régulateurs. Dans plusieurs interventions, il explique que Bitcoin se rapproche d’une matière première. Son fonctionnement est transparent et son offre limitée.
Il ajoute que les investisseurs voient Bitcoin comme un refuge relatif. Il ne prétend pas qu’il soit sans risque, mais il souligne que son statut est plus clair. Contrairement à de nombreux altcoins, il n’est pas contrôlé par une équipe ou une société qui pourrait manipuler son évolution. Ce point lui donne, selon lui, un niveau de confiance supérieur.
Le secteur des stablecoins, qui pèse environ 183 milliards de dollars, reste également surveillé de près. Cela notamment à cause des risques de collusion ou de mauvaise gestion des réserves. L’alerte de Gensler survient alors que le marché desstablecoins est en feu avec des volumes qui explosent depuis plusieurs mois.
Une régulation ferme et ses conséquences
Sous Gensler, la SEC n’a pas ménagé ses efforts. L’agence a multiplié les actions contre les plateformes qui n’étaient pas enregistrées comme Kraken qui a été omis à une amende de 30 millions de dollars.
L’idée était claire : imposer un minimum de transparence et protéger les investisseurs. Les intermédiaires doivent suivre les règles du marché financier traditionnel. Sinon, explique-t-il, la SEC n’a d’autre choix que d’ouvrir des enquêtes.
Un tournant important a eu lieu en janvier 2024 avec l’approbation des ETF Bitcoin au comptant. 11 demandes ont été validées d’un coup. Ce fut un moment historique, très attendu par Wall Street.
Pourtant, Gensler a tout de suite clarifié les choses. Cette décision n’était pas un feu vert général. Elle ne concernait que le Bitcoin, et seulement dans un cadre bien précis. Rien de plus.
Ce contraste crée un message ambivalent. Oui, le Bitcoin entre officiellement dans les produits financiers traditionnels. Mais non, la SEC ne relâche pas sa vigilance. Gensler rappelle que le marché reste fragile et qu’un manque de règles peut provoquer des dégâts importants.
Après le départ de Gensler, une prise de distance se voit déjà dans les nouvelles priorités 2026 de la SEC, excluant le secteur des cryptomonnaies.
Issu de la finance traditionnelle, j’ai naturellement basculé vers l’univers crypto, attiré par son potentiel. Je souhaite y apporter mon approche analytique et rationnelle, tout en conservant ma curiosité.
En dehors de l’écran, je lis beaucoup (économie, essais, un peu de science-fiction) et je prends plaisir à bricoler. Le DIY, pour moi, c’est comme la crypto : comprendre, tester, construire soi-même.
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